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Ce mercredi 18 mars 2020, près de 150 salarié.e.s de Valeo se sont rassemblé.e.s pour exiger la fermeture de l'usine de Sainte-Florine après que la direction a annoncé qu'une employée était atteinte par le coronavirus.

Haute-Loire : les employés de Valéo Sainte-Florine inquiets après l’annonce d’un cas de Covid-19 [La Montagne]

Des salariés de l'usine Valéo de Sainte-Florine s'inquiètent du maintien de l'activité alors que la direction vient d'officialiser, par un communiqué aux employés, qu’une salariée, atteinte du coronavirus covid-19 a été placée en arrêt le 9 mars dernier. Ce mercredi 18 mars au matin, ils ont décidé de mobiliser devant l'usine [...] en respectant une distance de sécurité entre eux.
Environ 150 personnes sont dehors selon les syndicats. Le directeur du site a rejoint les employés en grève pour répondre à leurs questions. Selon les délégués présents sur place, il aurait évoqué "la fermeture du site d'ici 48 heures mais avec maintien de lignes pouvant tourner avec une vingtaine de personnes". [...]
 

Michelin a annoncé la fermeture de tous ses sites. PSA ferme ses sites. Renault ferme ses sites, Volkswagen ferme ses sites… Et nous, Valéo, on est les seuls qui allons travailler ? [...]

Des salariés demandent du chômage partiel

Le site de Valéo Sainte-Florine fabrique des pièces anti-pollution pour des sous-traitants de l’industrie automobile, notamment des doseurs d’air et des électrovannes. « Certaines personnes ont le matériel leur permettant de faire du télétravail. Mais on a deux cents salariés en production, précise David Valente, élu CFTC au CSE de Valéo Sainte-Florine. Aujourd’hui (mardi, NDLR), la direction a fait installer des distributeurs de gels. Mais il y a des lignes où on ne peut pas être à plus d’1,50 m de distance. On a donné des gants et des masques à poussière aux opérateurs... »

Le représentant du personnel s’étonne : « Les salariés sont inquiets. En sachant qu’on a eu un cas sur le site, ils voudraient être confinés. Ils demandent du chômage partiel. Ils veulent se protéger. » [...]

« Les gens, psychologiquement, ne sont pas sereins, décrit pour sa part Chantal Jouve, représentante CGT au CSE. La cantine est fermée, les vestiaires... » Avec les autres représentants syndicaux, elle a fait « un droit d’alerte pour situation grave et imminente » et met en avant le cas de l’usine Valéo d’Amiens (Somme), comptant huit employés diagnostiqués positifs au covid-19 et où les salariés ont voté en faveur de l’exercice du droit de retrait. [...]

Edition en ligne du mercredi 18 mars
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