Une simple baisse des dividendes des actionnaires mais déjà des menaces sur les salaires. "On veut bien régler la crise et faire l’effort, mais il faut que tout le monde le fasse ! ». Hervé Bancal, délégué syndical Michelin Blavozy
/// [COVID-19] Quels sont vos DROITS ? Les réponses de la CGT ICI ///
Une reprise progressive chez Michelin à Blavozy - Réaction des syndicats : la CFDT satisfaite, la CGT regrette [L'Eveil]
Si le directeur du site de Blavozy dit constater que « les gens sont contents de revenir travailler », les syndicats ont réagi sur cette reprise d’activité. Et les réactions sont contrastées. […]
« Le site avait fermé très tôt. C’était de bon augure. Même si tout le monde avait été surpris. », explique Hervé Bancel, le délégué syndical CGT, syndicat majoritaire, surtout chez les ouvriers.
Il faut laisser les masques au personnel soignant, pas pour faire des pneus de génie civil
« La décision de fermer avait été rapide. Ce que l’on ne trouve pas acceptable, c’est de reprendre l’activité alors que nous sommes en plein pic de l’épidémie même si la Haute-Loire semble moins touchée qu’ailleurs ». Mais surtout, il regrette l’attribution de trois masques par jour et par employé du site.
« Sur les règles, on utilise des masques alors que les soignants en manquent ! Il faut rappeler que l’on fait des pneus de génie civil, ce qui n’a aucune urgence vitale ! Il y a d’autres secteurs prioritaires » regrette Hervé Bancel.
Et Blavozy avait déjà fermé une semaine début mars pour pallier le manque d’activité. « La demande est très faible. On a redémarré une semaine pour fermer à nouveau une semaine plus tard… » déplore encore la CGT, qui dénonce un double discours.
Si la CGT prend acte de la baisse des dividendes des actionnaires. « Il faut bien voir qu’ils s’interrogent pour revenir en arrière sur les NAO (négociations annuelles obligatoires) ». Une « petite » augmentation avait été obtenue.
« On apprend maintenant que ces augmentations pourraient être annulées ou décalées sans rétroactivité… On veut bien régler la crise et faire l’effort, mais il faut que tout le monde le fasse », avertit la CGT.
Edition papier du 08/04/2020
