190420 Pierre Marsein

Après l'annonce des mesures de déconfinement progressives à compter du 11 mai par Emmanuel Macron, contre l'avis des professionnels de santé, le secrétaire général de la CGT Haute-Loire invite les salariés à la prudence.

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Peut-on refuser de travailler ?  [L’Eveil]

Malgré son souhait de voir les activités « non essentielles «  à l’arrêt, le secrétaire général de la CGT constate que les entreprises rouvrent progressivement. Les salariés peuvent-ils refuser de reprendre le travail ? En théorie oui, mais en pratique…

« Incompréhensible, absurde ». Au bout du fil, Pierre Marsein Bouillonne L’annonce lundi dernier, de la réouverture progressive des écoles à partir du 11 mai le fait râler.

 « On va libérer les parents de la garde de leurs enfants », a lu le secrétaire général de la CGT dans le discours du président de la République adressé, selon lui, « au MEDEF et au patronat ».

« Le gouvernement, renchérit-il, incite les gens à reprendre le travail coûte que coûte » et les entreprises à rouvrir » pour limiter les pertes de profit ». Ce que Pierre Marsein déplore, la santé des salariés étant à ses yeux »la priorité «  dans ce contexte de crise sanitaire. […]

Edition papier du 19/04/2020

Reprise [Zoomdici]

[...]"Si une 2e vague d'épidémie se déclare, ce sera de la faute du Gouvernement qui cautionne la reprise orchestrée par le patronat", s'indigne Pierre Marsein, le leader cégétiste de Haute-Loire.[...]

 “Je ne suis pas sûr que fabriquer des sacs à main de luxe ou des pneus pour des mines à ciel ouvert à l'autre bout du monde soit une absolue nécessité”, fait remarquer le secrétaire départemental Cgt ce vendredi 17 avril.

Pour Pierre Marsein, cette reprise d'activité n'a d'autre but que la recherche du profit. “Les salariés sont de la chair à pognon, mais nos vies valent plus que leurs profits!” lance-t-il. [...] il déplore le manque de protection des salariés, au plan sanitaire mais surtout au plan social. “La loi d'urgence sanitaire a surtout été mise en place pour casser le droit du travail”, s'insurge-t-il. [...]

Libérer les parents

La Cgt appelle donc les salariés à être méfiants pour que seules les activités essentielles reprennent. Sauf que ce n'est pas évident. Retrouver un revenu complet est parfois crucial pour certains.

Pas de primes mais des hausses de salaires

“Les salariés qui s'opposent risquent des sanctions disciplinaires parfois abusives”, constate le syndicaliste qui évoque le cas de cet inspecteur du travail de la Marne qui a été suspendu ce mercredi 15 avril pour avoir constaté des manquements à la sécurité des personnels dans une structure d'aide à domicile dont certains avaient contracté le virus. Non, pour l'instant, aucun groupe de salariés ne s'est organisé pour refuser de reprendre le travail en Haute-Loire, à la connaissance de la Cgt.

Signez la pétition Abandon des poursuites contre Anthony Smith !

Quant à ceux qui n'ont jamais cessé le travail car leur activité est essentielle à la Nation, ce sont, pour la plupart, des petites mains à bas salaires et temps partiels subis ou des agents des services publics. La Cgt demande une hausse des salaires et non des primes comme celles promises par le Gouvernement aux soignants.

“Ce n'est pas du tout la demande des soignants mobilisés depuis un an”, rappelle Pierre Marsein qui souligne que le point d'indice est gelé depuis dix ans.

“En plus, ces primes sont assimilées à des primes de risque, c'est très grave, détaille-t-il car les soignants ne recevront pas la même somme selon qu'ils exercent dans un département très touché ou non, s'ils font partie d'un service ayant accueilli des malades du Covid… bref on donne des primes à quelques uns au contact du virus.”

Une cagnotte Leetchi symptomatique des manquements de l'Etat [...]

Edition en ligne du 18/04/2020
Source intégrale de l'article

Reprise des entreprises et des écoles, protection des salariés, primes aux soignants : la CGT Haute-Loire partage ses inquiétudes [La Montagne]

Protections, droit de retrait et grève

[...] « S’opposer à une reprise, cela peut être considéré comme un abandon de poste, avec un risque d’être licencié. Quant au droit de retrait, en général, il n’est pas reconnu, car il faut qu’il y ait un danger grave et imminent. Et en plus, c’est une démarche individuelle, donc le salarié s’expose à des sanctions disciplinaires… C’est compliqué. Alors on fait notre possible pour qu’il y ait un maximum de protections pour les employés. »

Quant à la possibilité d’un appel à la grève. « On est clair là dessus. La grève, c’est un outil qu’on n’utilise qu’en dernier recours, quand il n’y a pas d’autre choix. Et pour lancer une grève, il faut qu’elle soit collective et majoritaire. C’est un outil de rapport de force compliqué à mettre en place. Et après des mesures de chômage partiel, cela le sera encore plus. Mais s’il y a un besoin, on y aura recours. »

L’après confinement en questions

S’il appelle très largement à signer la pétition nationale accessible sur le site Internet de la CGT 43 appelant notamment à « un plan de développement de tous les services publics » une fois le confinement levé, Pierre Marsein se fait le porte-voix de revendications nationales quand il s’agit de parler de l’après. Notamment concernant la lutte pour le maintien de la protection sociale française.

« C’est l’outil qui permet actuellement à tout le monde de s’en sortir un peu mieux qu’ailleurs. Ce sont nos cotisations sociales qui permettent de pouvoir s’occuper des enfants et de se faire soigner. C’est grâce à cela qu’il n’y a pas besoin de sortir sa carte de crédit pour une hospitalisation liée au Covid-19… Et dans la Sécu, il y a la retraite. On demande l’annulation de la réforme des retraites passée à l’aide du 49.3. »

Pour le représentant syndical, cette réforme, couplée à l’annonce de la perte de PIB qui se profile pourrait entraîner une baisse généralisée des pensions.(...]

Edition en ligne du 18/04/2020
Source intégrale de l'article

Crédit photo : archives UD 43