100620 infirmier illustration pixabay

La santé, c'est l'affaire de tous et toutes ! Dans le cadre de la journée nationale d'actions et de manifestations des personnels de santé le mardi 16 juin 2020, rassemblements à 14h à Aurec sur Loire à l’EHPAD, à 14h30 à Brioude sur le parking des urgences de l'hopital, à 14h30 au Puy devant l'entrée d'Emile Roux puis déplacement vers l'ARS (Agence Régionale de Santé) pour y retrouver à 16h les salariés de Sainte-Marie mobilisés.

 

Elèves infirmiers : ''On se fait un peu avoir" [Zoomdici]

Quelque 400 élèves infirmiers ou aides-soignants du Puy ont été mobilisés en plein pic de l’épidémie, un peu partout en France. Même si la Région leur verse une aide exceptionnelle, certains estiment que la reconnaissance, notamment de l'Etat, n’est pas au rendez-vous.

"En pleine crise sanitaire, à la mi-mars, à l’hôpital Emile Roux, quand on a été rappelé sur nos lieux de stage, on s’est dit qu’on risquait quand même gros pour 50€ par semaine."

« On nous prend un peu pour des cons ! » Clémence*, étudiante infirmière de 3e année à l’Institut de Formation en Soins Infirmiers (IFSI) du Puy-en-Velay n’a toujours pas digéré la pilule d’avoir vu son stage de printemps prolongé de quatre semaines, au pied levé, en pleine crise sanitaire, à la mi-mars, à l’hôpital Emile Roux. « Quand on a été rappelé sur nos lieux de stage, on s’est dit qu’on risquait quand même gros pour 50€ par semaine », abonde Chloé*, dans la même situation. Les 2e année, eux, sont indemnisés 34€/semaine et les 1ère année 28€/semaine, avec frais kilométriques éventuels. C’est l’une des batailles que porte le syndicat des élèves infirmiers, la FNESI, alors que le Ségur de la santé a commencé le 25 mai pour sept semaines. « Ils ont bien raison de le faire », estime Pierre Morin, le directeur de l’IFSI et de l’IFAS (Institut de Formation d’Aides-Soignants) du Puy-en-Velay.

« J’aurais trouvé plus normal qu’on nous fasse des vrais contrats de travail pour être protégés et avoir un salaire »

« J’aurais trouvé plus normal qu’on nous fasse des vrais contrats de travail pour être protégés et avoir un salaire », reconnaît Antoine*, élève infirmier ponot de 2e année, placé dans un autre centre hospitalier du département. Des étudiants ont fait appel à la CGT en ce sens. La secrétaire CGT de l’hôpital Emile Roux et des établissements publics de santé du bassin du Puy Amandine Rabeyrin relate son action.

 

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 « Ils ont considéré ça comme un stage mais nous on l’a vécu comme une réquisition ; officiellement on ne remplaçait pas les soignants envoyés sur la réserve sanitaire mais dans les faits, en sous-effectifs, on avait pas mal de responsabilités, on devait se débrouiller un peu tout seul, d’ailleurs les équipes nous ont dit, quand on est parti, qu’elles ne savaient pas comment elles allaient faire sans nous. »


Edition en ligne du 08/06/2020
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