Une première victoire d’abord pour la victime mais aussi pour le syndicat CGT et l’ensemble des salariés (sur le plateau de Ste Sigolène, 3500 salariés travaillent dans le plastique) => Le droit doit être respecté et des moyens octroyés pour empêcher les accidents de travail !

La nuit du 12 mai 2018 a été tragique.

L’entreprise Barbier, à Ste Sigolène, est spécialisée dans la  fabrication  de  plaques,  feuilles,  tubes  et  profilés  en matières plastiques.

Avec près de 650 salariés c’est l’une des plus importante du département dans le secteur privé. La nuit du 12 mai 2018 a été tragique. Un ouvrier a eu une partie  de  la  jambe  droite,  des  orteils  gauches  et  un  bout d’oreille  sectionnés  par  un  broyeur!  La  responsabilité  de l’employeur en termes de sécurité a été pointée du doigt par l’équipe CGT. Certes, ce terrible accident de travail, qui fait suite  à  de  nombreux  autres,  est  survenu  suite  à  une mauvaise  manipulation  d’un  autre  salarié  (qui  depuis  est injustement  licencié  pour  faute  grave),  mais  ceci  n’aurait jamais dû arriver si la machine avait été équipée d’éléments supplémentaires  de  sécurité  (cadenas  sectionneur).  C’est d’ailleurs le cas sur d’autres machines de même type.

L’employeur  est  responsable  de  la  santé,  de  la sécurité et des conditions de travail de tous ses salariés.

Le 9 juin 2020, un procès au pénal a eu lieu dans lequel le syndicat CGT Textile Habillement Cuir 43 s’était aussi porté partie  civile.  L’avocate  du  salarié  victime  de  l’accident  de travail a démontré que la faute, certes indirecte, incombe bien à  l’employeur.  Celui-ci  est  responsable  de  la  santé,  de  la sécurité et des conditions de travail de tous ses salariés.

L’entreprise Barbier a été reconnue coupable et condamnée

Au  bout  de  4  heures,  voici  le  délibéré  du  Tribunal Correctionnel du Puy en Velay: l’entreprise Barbier a été reconnue coupable et condamnée à 30 000 €  d’amende ainsi que des dommages et intérêts à verser, puis la diffusion du  rendu  de  jugement  dans  deux  journaux  l’Eveil  et  le Progrès pour une durée de 15 jours.

Une première victoire d’abord pour la victime mais aussi pour le syndicat CGT et l’ensemble des salariés

La  reconnaissance  de  la  culpabilité  des  faits  reprochés  à l’entreprise Barbier est une première victoire, d’abord pour la victime.  Mais  elle  l’est  aussi  pour  le  syndicat  CGT,  ses délégués  ainsi  que  pour  l’ensemble  des  salariés:  les entreprises, et Barbier en particulier, doivent comprendre que «nous ne pouvons pas perdre notre vie à la gagner». Avec ces  éléments,  l’équipe  syndicale  CGT  a  des  arguments supplémentaires  pour  faire  de  la  sécurité  une  prérogative importante pour l’avenir.

Tout doit être mis en place pour empêcher  les  accidents  du  travail,  sur  cette  question aussi,  la  CGT  et  ses  syndiqués  seront  au  côté  des salariés !

 
Fabrice SOUVETON
Textile - Habillement - Cuir - Plastique
Contact : 04.71.05.51.21

Source : Solidaires juin 2020,  le journal des syndiqués CGT 43 (version.pdf)

Pour aller plus loin, lire :

https://thcb-cgt.fr/content/barbier-plastique-stopper-les-accidents-du-travail