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2ème semaine de grève pour les salariés des ateliers de recyclage Barbier de Monistrol et Ste Sigolène. Ils dénoncent leurs mauvaises conditions de travail et restent mobilisés pour que leurs revendications salariales soient entendues. Animés d'une volonté de sortir du conflit avec la direction, pour eux, l'heure doit être à l'apaisement.

 

Grève chez Barbier à Monistrol et Sainte-Sigolène : « Ils nous prennent pour des moins que rien » [Le Progrès]

Les salariés prêts au dialogue

Mobilisée pour obtenir une reconnaissance de leur travail difficile, la quarantaine de salariés des deux ateliers de recyclage de chez Barbier, de Sainte-Sigolène et Monistrol, a stoppé toute activité depuis une semaine.

« Tous les ateliers sont à l’arrêt. On prolongera l’action tant qu’on n’aura pas trouvé un accord décent », indique Éric Bony, délégué syndical.

Des conditions de travail dégradées

Pascal Facy, délégué syndical lui aussi, travaille dans l’entreprise depuis trente-neuf ans : « J’ai fait toute ma carrière ici. J’ai vu nos conditions se dégrader.

On nous met des machines qui permettent de passer davantage de déchets sales mais c’est au détriment de nos conditions de travail. On travaille dans une odeur horrible. Dans les balles de plastique, on retrouve des cadavres d’animaux, des rats, des chats et même des têtes de vaches ! »

Des accidents de travail à répétition

« Un salarié s’est brûlé au visage dans un atelier et a failli perdre son œil à cause du plastique qui a éclaboussé. Ça nous énerve d’autant plus, qu’on rend toujours service. On a continué de travailler durant le confinement et, aujourd’hui, la direction nous tourne le dos. Ils nous prennent pour des moins que rien. »

Edition en ligne du 16/10/2020
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La direction Barbier est responsable de la reconduction de la grève à Monistrol et Ste Sigolène [Communiqué CGT Barbier]

Le Mercredi 7 Octobre un nouvel accident grave (brûlures au visage) a eu lieu dans un atelier de recyclage plastique du groupe Barbier. Le lendemain, les ouvriers ont porté des revendications sur les conditions de travail et les salaires. Par son refus la direction a provoqué la grève dans les 2 ateliers de recyclages.

Avec la volonté de sortir du conflit les grévistes et leurs délégués CGT ont proposé des négociations, même durant le weekend. La direction a refusé ce qui a conduit les grévistes à poursuivre la mobilisation.

Au bout d’une semaine de grève la direction n’a proposé que 25 centimes d’augmentation pour des salariés qui ne sont payés que quelques centimes au-dessus du SMIC !

Les salariés dans un souci d’apaisement ont ajourné leur demande de prime de salissure et voté en Assemblée Générale une augmentation de seulement 60 centimes : refus de la direction.

Pour trouver une issue, les grévistes et les délégués ont demandé une médiation auprès de l’inspection du travail : pas de réponse de la direction.

Est-ce acceptable dans une entreprise industrielle où les accidents sont les plus nombreux du département et où les bénéfices sont importants, que la direction refuse systématiquement le compromis et joue le pourrissement du mouvement ?

Les ouvriers grévistes de nuit, de jour et de weekend, qui ont comme tous les autres, travaillé pendant le confinement, ont reconduit à l’unanimité le mouvement. Une Caisse de grève en solidarité a été lancée.

La direction du groupe Barbier ne peut pas exacerber les tensions sociales. Alors que la 2ème semaine de grève débute, l’heure doit être à l’apaisement.

La CGT et son syndicat professionnel Textile Habillement Cuir Blanchisserie (CGT THCB 43) soutient leurs actions et revendications.

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