Manif ARTICLE24 sam28nov 05

A l'appel des organisations syndicales, d'associations et de partis politiques des mobilisations pour exiger le retrait du projet de loi "sécurité globale" ont eu lieu en Haute-Loire comme à travers toute la France. A Brioude, jeudi 27 novembre 2020, près de 100 personnes ont manifesté. Samedi 28, le cortège au Puy-en-Velay en rassemblait près de 500. Une participation en hausse pour la deuxième mobilisation ponote.

 

Loi « Sécurité globale » : une mobilisation plus forte au Puy-en-Velay [Le Progrès]

Syndicats, associations, partis politiques ou simples citoyens. Ils étaient entre 350 et 400 personnes à manifester dans les rues du Puy-en-Velay pour le retrait de la loi « Sécurité globale ». Une mobilisation qui prend de l’ampleur tant au niveau national que local.

Les différentes organisations syndicales, associatives et politiques ont sorti banderoles, pancartes et drapeaux, contre la loi « Sécurité globale », et plus généralement, contre les violences policières, pour le deuxième week-end consécutif. Pour rappel, des mobilisations ont été lancées dans tout le pays. En Haute-Loire, un peu moins de cent personnes ont manifesté à Brioude jeudi soir. [...]

Les organisateurs estiment qu’il y avait 500 personnes dans le cortège. Une chose est sûre : la mobilisation était plus forte que la semaine dernière.

[...] La manifestation s’est tout de même déroulée dans une ambiance bon enfant.

« Le gouvernement n’a tiré aucune leçon des Gilets jaunes et des manifestations contre la réforme des retraites », a lancé au micro, Pierre Marsein, secrétaire général départemental de la CGT.

Lire l'intervention de Pierre Marsein "Un tournant autoritaire pour se prémunir d’une seconde vague sociale"

Edition en ligne (abonnés) du 28/11/2020
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Plusieurs centaines de personnes dans les rues du Puy-en-Velay contre le projet de loi "sécurité globale" [L'Eveil]

Pour la deuxième semaine consécutive, une manifestation s'est déroulée au Puy-en-Velay samedi matin pour demander le retrait du projet de loi "sécurité globale" [...]

"Aux crises, qu'elles soient sanitaires, économiques, sociales et politiques, Macron répond par l'autoritarisme, la violence", dénonçait Pierre Marsein, secrétaire général de la CGT.

Edition en ligne du 28/11/2020
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Lire le tract d'appel interysndical

Intervention de Pierre Marsein UD CGT 43

Tout d’abord, merci d’être aussi nombreux pour cette mobilisation. Tous présents: citoyens, associations, partis politiques,syndicats,unis pour défendre le droit de manifester, de s’informer...

Nous ne sommes pas dupes, les dispositifs de cette loi «sécurité globale» n’ont pas vocation à protéger la population ou à contribuer à la pacification des manifestations mais à faciliter la répression des militants et à intensifier les pratiques de nassage, de gaz et de grenades lacrymogènes.S’attaquer à une loi sur la liberté de la presse datant de 1881, n’est pas le fruit du hasard.

Cette loi sécuritaire c’est un tournant autoritaire pour se prémunir d’une seconde vague sociale.

L’utilisation de caméras et de drones permettant la reconnaissance faciale des militants lors des manifestations est un outil supplémentaire de répression généralisée.Macron n’a pour seule réponse aux crises qu’elles soient sanitaire, économique, sociale et politique : autoritarisme, violence, et blabla.

Il n’a tiré aucune leçon du mouvement des gilets jaunes, aucune leçon du mouvement social qui s’est structuré autour du refus de la réforme des retraites et qui, au fil des jours,s’est élargi à la remise en cause plus globale des choix du gouvernement. Leur seule réponse c’est la remise en cause des libertés publiques, fragilisant un peu plus la liberté d’informer et de manifester. Autant de textes qui sont débattus en urgence et qui sont dénoncés par la défenseure des droits, la commission nationale consultative des droits de l’homme et même le conseil des droits de l’homme de l’ONU.

De l’autoritarisme, il serait préférable de l’avoir envers le comportement des grands groupes et leurs actionnaires. Ceux qui, gavés d’argent public,accélèrent les délocalisations, les restructurations et le versement de dividendes, comme par exemple Danone qui,pour conserver leur marge,prévoit 2000 licenciements qui permettraient de faire 1 milliard d’économie et le reverser tranquillement en dividendes auxactionnaires.Mais eux, n’ont le droit qu’àde simples recommandations de modération.

Le tout sécuritaire ne peut être la réponse aux crises que nous traversons.

Les solutions sont à trouver par une autre répartition des richesses, par une politique marquée du sceau de la justice et du progrès social et environnemental, la mise à bas des politiques d’austérité menées par tous les gouvernements qui se sont succédés.

Crédit photo : Lucien Soyère - www.rue43120.fr/