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Jeudi 8 avril 2021, dans la cadre d'un mouvement de grève national pour les salaires, près de 150 salariés du secteur sanitaire et médico-social privé à but lucratif, soutenus par les syndicats CGT, FO et CFECGC ont manifesté devant la préfecture du Puy-en-Velay. Exclus du Ségur, ils continuent à réclamer une revalorisation salariale de 183 euros nets des postes et des formations.

Mobilisation de quelques 150 salariés privés du Ségur de la Santé, à l'appel des organisations syndicales CGT et FO en soutien à la mobilisation nationale.

Les salariés du médico social, de l'action sociale, du social, les services d'aide à domicile..... vivent une véritable discrimination, ils sont personnels indispensables à la gestion de la pandémie mais restent exclus de la revalorisation de leur salaire. Ils clament haut et fort "A travail égal salaire égal !" et crient leur mécontentement face à ce manque humiliant de reconnaissance du gouvernement.

Ce moment de regroupement a été l'occasion de réclamer le Ségur de la Santé mais aussi d'étendre les revendications sur des conditions de travail dégradées:

- des directions parfois loin du secteur dans des logiques managériales inhumaines

- des budgets de fonctionnements en berne, faire toujours plus avec moins

- des plans de formations réduits à des formations en intra trop souvent non choisies par les équipes

- des publics à accompagner toujours plus fragilisés

- la casse de l'institution psychiatrique qui ne peut plus répondre aux sollicitations du secteur

- des problèmes de recrutement de certains métiers (orthophonistes, psychomotricien...) qui se dirigeaient déjà vers le libéral plus attractif mais qui vont encore plus déserter le privé avec des salaires beaucoup plus attractifs dans le public.....

- des risques psycho sociaux exacerbés dans les structures

- ..... la liste pourrait être longue.

En ce 8 avril, les salariés réunis ont aussi montré leur désir de se mobiliser si besoin pour conserver les acquis de leurs différentes conventions collectives qui sont encore et toujours menacées par ce même gouvernement qui ne sait aller que vers de la casse sociale.

Des représentants syndicaux ont été reçus par le directeur de cabinet de M. le Préfet en l'absence bien regretté du DT ARS et du Conseil Départemental.

AXELE GERBIER
CGT Santé privée

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Pour les salariés du secteur sanitaire et médico-social, « le compte n’y est pas » [Le Progrès]

[...] Après une longue mobilisation lors de la première vague de Covid-19 en mars 2020, le gouvernement avait consenti à attribuer une revalorisation de 183 euros pour certains établissements du secteur public hospitalier et du privé à but non-lucratif ; et de 160 euros pour le secteur privé lucratif. Mais plus d’un million de salariés, notamment du sanitaire, du médico-social privé et des secteurs libéraux ont été exclus de ces augmentations. [...]

C’est la première revendication des manifestants : « 300 euros net d’augmentation pour tous, sans exception, à commencer par ces 183 euros. » Plus encore, ils réclament des « conditions décentes de travail et de recrutement ».

« Nous voulons des formations de qualité et des créations de postes pour faire notre travail dans des conditions acceptables ! », tempête Axelle Gerbier, de la CGT Santé privée.

Edition en ligne du 8/04/2021
Source intégral de l'article

Communiqué d'appel 43 à la grève [ FO action sociale et CGT Santé et action sociale]

"Nos Fédérations appellent à une journée de grève le 8 avril qui porte sur une augmentation de nos salaires de 183 euros net pour TOUS les salariés des secteurs médico-social, social, aide à domicile et insertion, ainsi que pour les personnels du secteur santé public et certains salariés du privé (Maison d'accueil spécialisée, services de soins infirmiers à domicile, cabinets médicaux entre autres) qui ont été « exclus ».

Comme tous les personnels hospitaliers nous sommes, nous aussi, toutes et tous, des professionnels de santé. Nous souhaitons que cette revalorisation de nos salaires qui sont ridiculement bas, (l'aide à domicile en est un parfait exemple) aboutisse. Ne pas nous la donner serait du mépris pour l'ensemble des salariés de nos métiers. Nous ne lâcherons rien."

 

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