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Le syndicat CGT des Organismes Sociaux de la Haute-Loire a tenu une conférence de presse vendredi 24 septembre dans le cadre de la journée de mobilisation nationale initiée par la CGT pour la défense des personnels du secteur de l’aide et du maintien à domicile, intitulée #23septembre #24heuressansaideadomicile.

Un des secteurs qui emploie le plus mais qui ne parvient pas à recruter

Plus de 700 000 salarié.e.s exercent dans le secteur de l’aide et du maintien à domicile, plus de 1 500 salariées en Haute-Loire en milieu associatif, soit un des secteurs qui emploie le plus, mais qui n’arrive pas à recruter. Un salariat à prédominance féminine composé de près de 97% de femmes, de contrats très souvent à temps partiel subits et précaires.

Les premiers niveaux de salaire sont sous le smic, rester 15 ans au smic ou faire partie des oubliés du Ségur de la santé n’est pas très valorisant et attirant pour le personnel de soins infirmiers à domicile.

Des salaires et des conditions de travail déplorables : ça suffit !

Après plus d’une année de sacrifices, malgré des conditions de travail et des salaires déplorables, d’engagement auprès des publics les plus vulnérables, oui les salarié.e.s ont, pendant la crise sanitaire, assuré leurs missions sans faillir, ont été réactives, ont accepté des changements de planning de dernière minute…. Pour autant, ce sont les oubliés des revalorisations salariales et de la reconnaissance du métier et ce malgré l’avenant 43 qui ne s’appliquera qu’à partir d’octobre 2021 mais qui est loin d’être suffisant.

La communication du gouvernement sur la revalorisation salariale de certains salariés du secteur médico-social n’est qu’un cache misère. Mais le constat reste toujours le même.

La crise sanitaire a montré combien ces salarié.e.s de l’ombre étaient indispensables.

Oui le gouvernement a découvert l’importance du secteur de l’aide à domicile mais aussi la précarité de ce secteur dévalorisé et peu attractif.

C’est un secteur sous tension de par son manque de personnel. Aujourd’hui il manque plus de 70 auxiliaires de vie en Haute-Loire pour assurer les heures d’intervention. Ce manque de personnel reporte ainsi la charge de travail sur ceux qui restent. L’épuisement professionnel s’aggrave.

Cette aggravation s’accentue avec la loi relative à la gestion de la crise sanitaire imposant l’obligation vaccinale pour les salariés du secteur de l’aide et du maintien à domicile. La pénurie croissante de personnels continue de s’accentuer avec des personnels suspendus, privés de leur rémunération, et même démissionnaires alors que les besoins augmentent.

Il faut des moyens humains et financiers pour un accompagnement à domicile des usagers de qualité

Le gouvernement oublie facilement que ce personnel permet le maintien à domicile et évite d’engorger les services hospitaliers qui souffrent déjà de la destruction et de l’affaiblissement de notre système de santé et de protection sociale.

Il est temps que de véritables mesures soient prises !

Maintenir les personnes en perte d’autonomie à domicile peut être un progrès si cela se fait dans de bonnes conditions. Cela implique de mettre les moyens humains et financiers pour un accompagnement de qualité.

Pour cela il faut des professionnel.les formé.e.s, qualifié.e.s, reconnu.e.s et bien traité.e.s ce qui est loin d’être le cas aujourd’hui, et non pas jeter dehors des personnels et épuiser ceux qui restent.

Au-delà des personnels, c’est aussi un combat pour les usagers ! Nos revendications sont toujours les mêmes, à savoir :

  • de meilleures conditions de travail avec un recrutement massif de personnels
  • une revalorisation immédiate des salaires et des carrières à la hauteur de l’utilité publique de ces métiers
  • l’augmentation de l’indemnité kilométrique et la prise en charge par l’employeur de tous les frais professionnels, des trajets et des déplacements
  • une augmentation du temps de travail pour les salariés qui le souhaitent

Les salariées du secteur de l'aide et du maintien à domicile ne manqueront pas de les faire entendre lors de la journée de mobilisation et de grève interprofessionnelle du 5 octobre 2021.

Céline LIOUTAUD

23/09/2021

Revue de presse :

Il manquerait plus de 70 auxiliaires de vie dans le département [Le Progrès]

C’est le constat dressé par la CGT des organismes sociaux. Il manquerait plus de 70 auxiliaires de vie dans le département afin d’assurer les heures d’intervention. C’est le constat du syndicat CGT des organismes sociaux de la Haute-Loire, dressé jeudi dans le cadre de la journée d’action du secteur de l’aide à domicile.

Edition en ligne du 25/09/2021
Source intégrale de l'article

Ces salariés de l'ombre, indispensables mais à bout de souffle [Zoomdici]

Elles sont 1 500 en Haute-Loire. Plus de 700 000 en France. Les aides à domiciles triment corps et âmes pour que les plus âgés, les "mal en point" ou les "fin de vie" restent chez eux dans les meilleurs conditions possibles. "Sous payées", "temps partiel imposé", "burnout", "pression des employeurs pour toujours plus de chiffres", elles décrivent le quotidien d'une vocation qui ne recrute plus. Une vocation à l'agonie pourtant vitale à toute la société. [...]

Edition en ligne du 26/09/2021
Source intégrale de l'article
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