23092021 educ

Jeudi 23 septembre 2021, dans le cadre d'un mouvement national de grève, des représentants des syndicats d'enseignants et de personnels de l'Education Nationale altiligériens FO, FSU, CGT, Solidaires se sont symboliquement rassemblés devant l'Inspection Académique à Vals-Près-Le-Puy. Dénonçant une rentrée catastrophique, ils continuent à exiger des moyens pour assurer la réussite scolaire de tous les élèves. Ils poursuivront la mobilisation le 5 octobre dans le cadre de l’appel à la grève interprofessionnelle.

Éducation nationale : « Nous sommes très nombreux à être du côté de la résistance » [Zoomdici]

Jeudi 23 septembre, des enseignants du public et d’autres professionnels assimilés se sont retrouvés devant les portes de l’Inspection Académique au Puy. Remontés contre « la maltraitance opérée par le gouvernement », ils assurent qu’aucune concession ne sera faite de leur côté et qu’ils maintiendront la pression dans les jours à venir.

[...] « Nous sommes révoltés face aux conditions de la rentrée scolaire qui est clairement catastrophique, explique Jordi Cassan, co-secrétaire à la CGT et professeur d’histoire géographie à Saugues et Landos. Nous voulons plus que tout opposer la réalité du terrain au discours du Gouvernement qui prône la bienveillance. Il y a clairement une maltraitance institutionnelle à tous les étages. Les enseignants, les AED, les AESH... et au final, les élèves. Des élèves qui évoluent dans des classes toujours plus surchargées avec des profs épuisés et des situations d’inclusions ahurissantes ». [...]

Jordi Cassan détaille les formes de maltraitances que lui et ses confrères et consœurs mettent en exergue devant l’Inspection Académique.

« L’OCDE (Organisation de coopération et de développement économiques ), [...] a montré que les profs en France sont sous payés. Leur rapport rappelle aussi la précarisation en place avec le recours massif des contractuels chez les enseignants ».

Concernant les AESH (accompagnants d'élèves en situation de handicap), il détaille leurs conditions de travail.

« Elles gagnent environ 700 euros par mois [il ne s'agit pas de temps pleins, Ndlr] pour s’occuper d’enfants en situation de handicap. Vous vous rendez-vous compte ? 700 euros par mois ! Comment peut-on vivre avec ça ? C’est révoltant. Avec les PIAL (Les pôles inclusifs d'accompagnement localisés) mis en place par Jean-Michel Blanquer, le Gouvernement a réussi à mutualiser les moyens sur un regroupement de lycées, collèges et écoles. Ainsi, au lieu qu’une AESH ne s’occupe que de deux ou trois élèves qu’elle suit dans l’année, elle doit à présent changer constamment d’élèves et d’établissements. » [...]

Edition en ligne du 23/09/2021

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