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Mardi 8 mars, les salariés de l'Ehpad de Bas-en-Basset ont débrayé.  Ils exigent des embauches pour réduire la pénibilité et garantir une prise en charge digne des résidents. Des revendications portées dans le cadre de la journée mondiale de lutte pour les droits des femmes afin de rappeler qu'elles représentent 90% des personnels de ce type d'établissement.

 

AUGMENTER LES SALAIRES,une priorité pour toutes et tous ! GREVE et MANIFESTATION interprofessionnelle JEUDI 17 MARS 2022==> Lire l'APPEL intersyndical 43 !

Bas-en-Basset : un débrayage à l'Ehpad pour demander davantage de moyens [La Commère]

[...] "C'est sûr qu'avec plus de personnels, on ferait du meilleur travail. On n'est pas les plus à plaindre ici à Bas mais la problématique est nationale", témoignent deux salariées.

 "Ce qui se passe chez Orpea, c'est un peu la réalité de beaucoup d'Ehpad même si ce n'est pas la même prise en charge. Il faut toujours aller vite et certains postes manquent de qualification."

Edition en ligne du 8 mars 2022
Source intégrale de l'article
Crédit photo : La Commère

Dégradation des conditions de travail et de prise en charge des résidents : entendre et mettre en oeuvre les revendications de la CGT

Depuis 2017 et malgré les grandes mobilisations des personnels dans le EHPAD avec la CGT pour dénoncer la dégradation des conditions de travail et de prise en charge des résidents, rien a changé, bien au contraire. Le livre « les Fossoyeurs » et les récents reportages dans les médias témoignent et dénoncent l’aggravation de la situation et l’urgence à répondre aux revendications de la CGT et des personnels.

Que ce soit dans les EHPAD privés lucratifs, privés associatifs ou publics, les personnels doivent prendre en charge des résidents toujours plus dépendants sans en avoir les moyens.

Les sous-effectifs récurrents, le manque de qualification et le peu d’accompagnement en formation diplômante, la précarisation des emplois, le manque de matériel… génèrent une grande souffrance au travail et une perte de sens dans l’exercice des différents métiers notamment du soin. Pour les résidents, les conséquences sont également inacceptables avec des prises en charge dégradées et une maltraitance institutionnelle.

Les personnels du privé et du public n’en peuvent plus de cette situation et aujourd’hui les établissements peinent de plus en plus à recruter faute d’attractivité et de perspectives positives. L’État a ignoré la situation, la loi Grand-Âge, repoussée d’année en année, n’est plus d’actualité malgré les promesses tant attendues.

Alors que dans les EHPAD 90 % des personnels sont des femmes, ce 8 mars 2022, journée internationale des droits des femmes est l’occasion de faire entendre nos légitimes revendications.

  • 200 000 emplois répartis dans les 7 200 EHPAD et ratio d’un soignant pour un résident afin d’assurer une prise en charge de qualité pour nos résidents,
  • La reconnaissance des qualifications et l’accès aux formations diplômantes,
  • L’augmentation des salaires pour tous les personnels qu’ils soient soignants, administratifs, techniques, médico-techniques ou ouvriers,
  • La fin de la précarité de nos collègues, des titularisations massives pour le public et des CDI pour le privé.
  • La mise en place immédiate des mesures de prévention des risques professionnels et psycho- sociaux,
  • Une prise en charge de la perte d’autonomie financée dans la branche maladie de la sécurité sociale,
  • L’arrêt de la marchandisation de la santé et, tout particulièrement, l’accueil et l’accompagnement des personnes âgées par la mise en place d’un service public d’accueil et d’accompagnement global des personnes en perte d’autonomie…

 

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