CGT CAF URSSAF CPAM SECU

Des organismes sociaux au bord de la rupture : souffrance au travail et absence de reconnaissance pour les agents, difficultés d’accès aux droits et soins pour les usagers. La CGT réclame, l’augmentation de la valeur du point à 10€, des embauches massives, le développement des accueils physiques, l’arrêt du démantèlement de la Sécu, un financement à la hauteur des enjeux...

JEUDI 29 SEPTEMBRE : grève et manifestation interprofessionnelle unitaire -Rassemblement 10h30, place Cadelade au Puy-en-Velay ==> TRACT INTERSYNDICAL 43

Salaires, emplois, conditions de travail : la CGT Organismes Sociaux de la Haute-Loire tire la sonnette d’alarme sur la situation désastreuse dans les organismes de Sécurité Sociale.

Comme partout en France, le syndicat CGT Organismes Sociaux de la Haute-Loire tire la sonnette d’alarme sur la situation désastreuse dans les organismes de Sécurité Sociale.

Réduction d'effectifs, fermeture de sites de proximité

Après des années de restrictions budgétaires avec pour conséquences la réduction des effectifs, la fermeture de sites de proximité et la diminution voire la suppression des prestations pour les usagers (assurés sociaux, allocataires, pensionnés et cotisants), notre belle institution est aujourd’hui au bord de la rupture !

Souffrance au travail

Les agents de la Sécurité sociale, quel que soit leur organisme, n’en peuvent plus tant la souffrance au travail est réelle. Charge de travail surréaliste, pression du chiffre, logiciels défectueux ou tout simplement inopérants, instructions contradictoires, législations qui évoluent du jour au lendemain, manque d’effectifs, …. ont pour conséquence aujourd’hui découragements, dépressions, burn-out, abandons de poste, démissions, ….

Des difficultés d’accès aux droits et aux soins pour les usagers

Pour les usagers, c’est la double peine avec des délais de traitements et de paiements insupportables engendrant des difficultés d’accès aux droits et aux soins.

Face à une inflation inédite, ces situations créent encore plus de précarité faute de réponses apportées aux assurés ou prestations versées dans des délais acceptables.

La mise en place du « tout numérique » n’arrange en rien

La mise en place du « tout numérique » n’arrange en rien, bien au contraire, puisqu’il devient quasiment impossible aux usagers d’échanger sur place avec un agent pour leur venir en aide. Ils doivent exécuter eux-mêmes le travail initialement confié aux agents avec comme risque, s’ils n’y parviennent pas, d’être en rupture de droits.

Restrictions budgétaires

Les lois de financements de la Sécurité sociale (LFSS) votées par l’Assemblée Nationale, ainsi que les Conventions d’Objectifs et de Gestion (COG) négociées entre les ministères et les caisses nationales au sujet des missions confiées et des moyens associés, étranglent littéralement les salariés et les usagers.

La Sécurité sociale, depuis sa création et encore plus en situation de crise financière ou sanitaire, montre bien qu’elle est essentielle.

Face à toutes ces souffrances, les agents continuent pourtant de faire de leur mieux avec une abnégation et un sens du service public sans faille !

Les salariés se sentent méprisés et non entendus par leurs directions locales et nationales qui n’ont qu’un but : répondre aux objectifs. Elles sont prêtes pour cela à manipuler les indicateurs, et ne se soucient pas de la souffrance au travail ainsi infligée aux agents.

Un dialogue social absent

Aujourd’hui le dialogue social est une aberration, oui on fait des groupes de travail pour écouter les demandes des salariés, puis on fait à l’opposé des attentes des salariés. On crée des grands espaces de travail pouvant accueillir 35 agents alors que les agents veulent travailler à un bureau fixe qui leur est attitré. Sommes-nous des agents ou des pions que l’on déplace au gré des activités ?

On ne parle plus aujourd’hui d’adéquation vie privée / vie professionnelle. En effet, les agents se voient obligés de reprendre à temps plein ou de quémander un temps partiel, de sacrifier leur vie privée pour répondre à notre mission de service public. Et pour quelle récompense, une baguette de pain par jour. Nos COG diminuent nos effectifs mais pas notre activité, avec plus d’activité et un effectif constant ou en diminution, nous ne pouvons pas répondre aux objectifs. Est-ce voulu ?

Nos directions jouent également la montre sur la revendication légitime de l’augmentation de la valeur du point.  

valeur du point

Soit en 9 ans, de 2002 à 2010, augmentation totale du point d’environ 7.8%

Et en 10 ans, période de 2011 à 2021, augmentation du point de 0.5% !

Quel déclassement ! Quelle perte de pouvoir d’achat !  

Alors oui pour répondre aux revendications de nos fédérations l’Ucanss, à la demande des ministères, propose d’augmenter nos salaires de 3.5% comme les fonctionnaires. Cela représente pour un niveau 3, niveau d’entrée à la Sécu, au passage niveau en dessous du smic 30€ soit une baguette de pain par jour.

Depuis octobre 2021 les salariés de la Sécurité sociale employés et cadres se mobilisent lors de chaque Réunion Paritaire Nationale (RPN).

Aujourd’hui tout augmente sauf nos salaires. La proposition de l’employeur d’augmenter nos salaires de 3.5% est conditionnée à la signature des syndicats. Quel syndicat va signer aujourd’hui une augmentation pour acheter une baguette de pain par jour ?

On se retrouve aujourd’hui comme chaque année depuis plus de 10 ans à demander l’augmentation de la valeur de point et des conditions de travail décentes. Aujourd’hui tout augmente sauf nos salaires. La proposition de l’employeur d’augmenter nos salaires de 3.5% est conditionnée à la signature des syndicats. Quel syndicat va signer aujourd’hui une augmentation pour acheter une baguette de pain par jour.

C’est dans cette perspective, qu’une nouvelle journée de mobilisation s’engage le 29 septembre 2022, afin de porter nos revendications.

Pour :

  • L’augmentation significative de la valeur du point à 10€, une juste revalorisation après 10 ans de gel de sa valeur (Depuis 2010, la valeur du point n’a augmenté qu’une seule fois en 8 ans (et seulement de 0.50 % sur 2017)) et Salaire Minimum Professionnel Garanti à 2000€ bruts
  • Des embauches massives pour répondre aux besoins des usagers et des salariés avec la mise en place des bonnes conditions de travail
  • Une classification permettant un vrai déroulement de carrière
  • L’arrêt des politiques purement comptables (COG) et du démantèlement de la Sécurité sociale
  • Le développement des accueils physiques car l’usager doit pouvoir trouver à tout moment une personne pour le renseigner. La réponse numérique doit rester un outil facilitateur et non substituer à une personne physique
  • Un financement de la Sécurité sociale à la hauteur des enjeux de notre société.

 

Revue de presse

Le ras-le-bol des salariés des organismes sociaux [Le Progrès]

Salaires et conditions de travail sont remis en cause par les salariés des organismes sociaux qui se disent « au bord de la rupture ». La CGT 43, à l’instar du syndicat national, appelait, jeudi, à un rassemblement devant le siège ponot qui regroupe la CPAM, la CAF et l’Urssaf, pour faire valoir les revendications qui seront portées lors de la manifestation du jeudi 29 septembre.

La décision de la dernière réunion paritaire nationale d’augmenter le point d’indice, pour le calcul des salaires de 3,5 % a, semble-t-il, été la goutte d’eau qui fait déborder le vase, poussant les syndicats à se mobiliser jeudi 22 septembre devant le siège de la CPAM, la CAF et l’Urssaf, au Puy-en-Velay.

« Aucun syndicat ne veut signer », fustige Céline Lioutaud, secrétaire générale CGT des organismes sociaux. Et d’ajouter :« Cela fait, pour un salarié qui débute avec l’équivalant d’un Smic, 30 € par mois d’augmentation : à peine de quoi financer le prix d’une baguette de pain quotidienne. »

Edition en ligne du 23/09/2022
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La Sécu ? "Notre belle institution est aujourd’hui au bord de la rupture" [Zoomdici]

Le syndicat CGT Organismes Sociaux de la Haute-Loire tire la sonnette d’alarme sur "la situation désastreuse dans les organismes de Sécurité Sociale". Explication.

"Après des années de restrictions budgétaires avec pour conséquences la réduction des effectifs, la fermeture de sites de proximité et la diminution voire la suppression des prestations pour les usagers (assurés sociaux, allocataires, pensionnés et cotisants), notre belle institution est aujourd’hui au bord de la rupture", lance le syndicat CGT Organismes sociaux 43. [...]

Edition en ligne du 25/09/2022
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