"Augmenter les salaires est essentiel pour garantir de bonnes retraites à 60 ans" Réunis devant la préfecture du Puy-en-Velay, le jeudi 10 novembre 2022, les syndicats CGT, FSU, SOLIDAIRES ont réaffirmé l'urgence d'augmenter les salaires face à l'inflation galopante et dénoncé le projet de réforme des retraites.

Nous exigeons le SMIC à 2000€ brut, que tous les salaires suivent l’inflation, comme pour le SMIC, ou comme cela existe encore en Belgique [Intervention CGT]

Nous sommes rassemblés aujourd’hui devant la préfecture pour dénoncer une fois de plus les difficultés que subissent les salariés tous les mois. L’inflation est énorme, notamment concernant les produits de première nécessité : plus de 10% pour l’alimentaire, au moins 15% pour l’électricité ou le gaz en 2023, sans parler de l’essence…

Lutter pour gagner des augmentations de salaires, c’est ce qu’ont réussi les raffineurs, les agents d’EDF, d’Enedis et aujourd’hui la RATP par exemple. Si l’on obtient des augmentations de salaires, c’est grâce au rapport de force que les salariés réussissent à créer, c’est donc bien l’unité de notre camp qui est la clé de la réussite. Ce que nous revendiquons ce sont de vraies augmentations générales des salaires et non des primes et encore moins les chèques gazole, chauffage…

Tous ces artifices non qu’un seul but, permettre au patronat de ne pas faire des augmentations de salaires, tous les choix de Macron ne sont que pour les actionnaires et le grand capital.

Nous exigeons le SMIC à 2000€, que tous les salaires suivent l’inflation, comme pour le SMIC, ou comme cela existe encore en Belgique. Cette disposition existait en France jusqu’en 1982, cela s’appelait l’échelle mobile des salaires et c’est d’ailleurs depuis que la valeur travail a réellement diminué.

Mais non content de faire des cadeaux fiscaux aux plus riches, comme la suppression de l’ISF, d’accentuer les exonérations de cotisations qui plombent la sécu, sans permettre que les salariés gagnent plus, voilà que Darmanin vient sur le terrain de l’extrême droite avec sa loi « immigration ». S’ils autorisent les migrants à travailler sur les métiers en tensions ce n’est aucunement dans un élan de solidarité, mais dans le seul but de donner un outil supplémentaire pour ne pas augmenter les salaires de ces métiers.

Nous devons rentrer dans une nouvelle phase de mobilisation pour dénoncer la contre-réforme des retraites. Pour nous, il est hors de question de travailler plus longtemps. Cette réforme serait un recul social de 40 ans, et un recul social ne se négocie pas, il se combat !

Nous refusons que la retraite redevienne l’antichambre de la mort, elle doit être une nouvelle étape de la vie.

Oui plutôt que de reculer l’âge de départ ou le nombre de trimestres cotisés, nous voulons le droit à la retraite à 60 ans à taux plein afin de garder la santé au travail et à la retraite, et libérer de l’emploi pour ceux qui n’en ont pas !

Nous demandons aussi une retraite minimum au SMIC et un niveau de pension au moins égal à 75% du revenu net, calculé sur les meilleures années.

Nous savons que les moyens existent. Embaucher les chômeurs et réaliser l’égalité salariale entre les hommes et les femmes feraient rentrer des milliards dans les caisses de la protection sociale et des retraites.

Le problème de nos retraites, ce n’est pas un problème de déficit, mais un problème d’injustice sociale.

Leur volonté est de faire passer les 318 milliards d’euros de la protection sociale sous le contrôle du gouvernement et d’obliger ceux qui le peuvent à se payer une retraite par capitalisation.

Partout, rassemblons-nous en assemblée générale dans chaque profession, dans chaque entreprise ou service, en intersyndicale la plus large possible comme le font déjà nos confédérations, avec une intersyndicale complète qui rejette l’allongement de l’âge de départ à la retraite.

Vive le salariat organisé, vive l’unité syndicale ! Tous ensemble pour lutter, tous unis pour gagner !

10/10/2022