6dec retraites

"Oui, nous exigeons notre dû. Cela suffit, nous voulons vivre dignement de notre retraite, nous avons travaillé et cotisé toute notre carrière.  De l’argent il y en a." Mardi 6 décembre 2022, une trentaine de retraités se sont retrouvés pour un point presse militant à l'appel de la CGT et de la FSU, devant le Medef au Puy-en-Velay,. Ils réclament 6% de hausse de la pension sur le régime général et 6,2% pour l’ARGIC/ARRCO.

Les retraités après une vie de travail ont le droit de vivre dignement. [Intervention de l'Union Syndicale des Retraités altiligériens]

Depuis de nombreuses années les retraités se mobilisent pour demander une augmentation des retraites de bases et complémentaires.

Pour rappel, en 10 ans nous avons perdu plus de 10% de notre pouvoir d’achat (blocage des pensions, hausse de la CSG…) sans parler de l’année 2022.

Un Conseil d’administration de l’Agirc-Arrco a lieu aujourd’hui, d’où notre mobilisation.

Alors que l’inflation est annoncée à 8%, nous subissons tous les jours, comme tous les travailleurs, la hausse des prix au quotidien des produits de première nécessité : pour exemple : 11% pour l’alimentation, 22% pour l’énergie,11% pour l’électricité pour n’en citer que quelques-uns, et malgré cela le gouvernement et le patronat tentent toujours de faire croire que nous sommes favorisés.

Ce ne sont pas les 4% de hausse du régime général au 1er juillet et les 5,12% au 1er novembre pour l’AGIRC et l’ARRCO qui font le compte. Depuis 2014, année du début d’une période de gel fréquent des pensions, les retraités ont perdu l’équivalent de 2,5 mois de pension.

OUI, nous exigeons notre dû. Cela suffit, nous voulons vivre dignement de notre retraite, nous avons travaillé et cotisé toute notre carrière.  De l’argent il y en a.

Pour rappel l’AGIRC/ ARRCO a fait 2,6 milliards de bénéfice en 2021, a fait des placements financiers et boursiers à hauteur de 70 milliards avec les cotisations des salariés, et les entreprises du CAC 40 ont enregistré 73 milliards de profits au 1er semestre 2022 soit une hausse de 24%

De nombreuses grèves dans les entreprises portent l’exigences d’augmentations de salaire, le patronat et le gouvernement répondent par l’attribution de primes non soumises aux cotisations sociales. Ce n’est pas ce que nous voulons. Nous ne voulons pas non plus vivre de primes (carburant, vie chère, chauffage etc.) En France, avec Macron, les salariés et les retraités ne peuvent plus vivre de leurs salaires et de leurs retraites. Nous, nous voulons tous vivre dignement.

D’autant plus que notre pays n’a jamais été aussi riche. Il suffit de regarder les profits du seul CAC 40 et des dividendes versés aux actionnaires en 2022. Ils battent tous les records. Mais le gouvernement n’y voit pas de superprofits. Sa cécité n’est pas une surprise et le président des riches n’a pas oublié d’où il venait. Il faut préserver le capital et faire des économies quoi qu’il en coûte. Le projet de réforme des retraites s’inscrit dans cette optique. Reculer l’âge de départ à la retraite à 65 ans, on ne peut l’accepter.

Les retraités après une vie de travail ont le droit de vivre dignement.

La retraite complémentaire Agirc-Arrco représente entre 30% et 60% de la retraite globale d’un salarié du privé. Depuis 2011, la pension moyenne des employés a diminué de 8,4% et celle des cadres de 17,9% (chiffres Agirc-Arrco).

Au premier janvier 2023, une hausse de nos pensions de 0,8% est prévue, elle est inscrite dans le PLFSS : ce qui fait 8 euros pour 1000 euros de pension, on se moque de nous. Nous voulons 6% sur le régime général et 6,2% pour l’ARGIC/ARRCO

La Caisse nationale d’assurance vieillesse (CNAV) a les moyens de garantir le maintien du pouvoir d’achat des retraités, et Macron a la responsabilité d’y répondre.

Ce n’est que justice sociale que nous demandons pour nous, nos enfants, nos petits-enfants.

Les retraités revendiquent entre autres :

  • Un départ à la retraite dès 60 ans à taux plein, avec un système par répartition
  • Pas de retraite en dessous du SMIC
  • Une revalorisation annuelle des retraites indexée sur l’évolution moyenne des salaires.

Nous exigeons : 75% des salaires moyens sur les 10 meilleures années (pour les salariés du privé),

La suppression des 10 % de malus pendant 3 ans, pour les départs à la retraite avant 63 ans

La baisse de 2% de la valeur d’achat de points supplémentaires 

La prise en compte des points dès le 1 er euro cotisé.

Nous voulons bien vivre notre retraite

Actifs et retraités, même combat !

Augmenter les salaires, c’est des cotisations sociales supplémentaires pour les caisses de retraite.

ARGIRC ARRCO c’est aussi l’affaire des salariés. Les incessantes attaques du gouvernement et du patronat pour détricoter les conquis sociaux des travailleurs ne s’arrêtent pas et visent maintenant le transfert des cotisations de l’ARGIRC ARRCO vers l’URSAAF. Nous n’en voulons pas, nous devons garder une gestion paritaire.

C’est l’argent des retraités et des salariés

L’Agirc-Arrco doit être au service de l’amélioration de la couverture des besoins et en priorité l’augmentation des pensions –

Ce n’est que justice sociale !

6/12/2022

Revue de presse

Retraite : « Le mécontentement général va forcément exploser tôt ou tard » [Zoomdici]

Les manifestations revendicatives ponctuent régulièrement l’actualité et les pages des médias. Ce mardi 6 décembre, ce sont les retraités qui battent le pavé pour faire entendre leur voix. Extrêmement inquiets selon leurs propres termes, ils regardent, impuissants, leur pouvoir d’achat se faire carboniser par la flambée des prix.

Edition en ligne du 06/12/2022
Source intégrale de l'article
Crédit photo : Zoomdici

Les retraités se sont rassemblés sous les fenêtres du Medef au Puy [L'Eveil]

Un petit groupe de retraités s'est réuni symboliquement mardi sous les fenêtres du Medef, boulevard Bertrand, au Puy. Deux oraganisations syndicales, la CGT et la FSU étaient représentées lors de cette nouvelle mobilisation pour réclamer une revalorisation des retraites de base et complémentaires.

Alors qu'au niveau national se tenait mardi le conseil d'administration de l'AGIRC-ARRCO, les retraités s'opposent à un transfert des cotisations vers l'URSSAF. Les organisations appealnt à manifester , craignent la fin de la gestion paritaire au profit de l'URSSAF.

"En ce moment, le gros problème, c'est le chauffage. C'est bien gentil d'entendre toujours les mêmes recommandations de régler le chauffage à 19°, il faut voir que beaucoup de retraités qui restent à la maison n'ont pas plus de 16 ou 17" lâche Sabine Bouquet de la CGT. Gilbert Ducarouge de la FSU renchérit "1000 litres de fuel, c'est 16000 euros. Comment voulez-vous avec 760 euros de retraite moyenne de base que les gens puissent faire face !"

Edition papier du 7/12/2022