Face au gouvernement Borne-Macron qui sentête à vouloir imposer sa contre-réforme des retraites, la détermination des salariés du public et du privé reste intacte. Près de 10.000 personnes ont défilé dans l'unité au Puy-en-Velay ce mardi 7 février 2023. Non à la retraite à 64 ans ! Non à deux ans de retraite en moins ! Non à deux ans de travail en plus ! Non à des trimestres supplémentaires pour une retraite complète ! ==> nouvelle grande manifestation intersyndicale samedi 11 février à 10h30 place Cadelade au Puy-en-Velay, place de Paris à Brioude.
Réforme des retraites : encore des milliers de manifestants dans les rues du Puy-en-Velay [Eveil]
[...] « Ce ne sont pas que des militants, a rappelé Pierre Marsein. Il y a dans le cortège des visages que l’on ne connaît pas. Il y a beaucoup de jeunes actifs » [...]
Edition en ligne du 07/02/2023
Source intégrale de l'article
Réforme des retraites : un défilé de slogans au Puy-en-Velay [vidéo]
Mardi matin, la mobilisation a enregistré un léger retrait alors que la Haute-Loire est dans la zone des vacances scolaires. Deux autres manifestations auront lieu samedi 11 février, au Puy-en-Velay et à Brioude. Combien étaient-ils de manifestants mardi matin au Puy-en-Velay ? Pour les syndicats, ils étaient autant que le premier jour des mobilisations, à savoir 10 000.
Intervention UD CGT 43
"La CGT se réjouit du large front syndical. C’est le nombre et notre détermination qui nous feront gagner !Oui nous savons que la grève coute cher ! Mais ce n’est rien par rapport au recul de deux ans de vie."
Bravo à toutes et tous, votre détermination depuis le 19 janvier est exemplaire ! Les actions, les mobilisations, les heures d’informations, les distributions massives de tracts dans les services, les entreprises, les ronds-points, tout ce travail d’information, ce travail militant paye. La bagarre des idées nous l’avons gagnée, les gens de ce pays, de manière massive, s’opposent à cette réforme injuste, injustifiée et brutale.
Le gouvernement a peur, c’est pourquoi il fait des appels à la droite pour faire passer sa réforme, c’est pour cela qu’il justifie de réduire le temps de débat à l’assemblée avec le 47.1 et envisage de passer en force avec éventuellement le 49.3.
La réalité du travail et des souffrances qu’il procure aux salariés ne s’analysent pas dans les tableaux Excel par un cabinet de communication de style Mac Kinsey qui n’a pour boussole que les profits et les économies.
Nous, nous voulons du bonheur et profiter de la vie !
Les sondages sont un véritable camouflet pour Macron et Borne. Les retraités qui, le 19 étaient majoritairement favorables à la reforme, sont maintenant contre. Aujourd’hui 9 actifs sur 10 sont opposés à travailler plus longtemps.
Vous n’êtes pas tombés dans le piège du gouvernement qui cherche à diviser les organisations syndicales, à diviser les salariés, entre jeunes et vieux, entre public et privé, entre salariés et usagers.
Vous avez compris que quand le gouvernement parle d’un régime plus juste, c’est en réalité un régime qui aggrave les inégalités qu’il nous propose, pour les femmes comme pour les hommes, pour les anciens comme les futurs retraités.
C’est une loi de régression sociale pour tous ! Il est nécessaire de la combattre !
Borne ne devait pas bouger, elle était droite dans ses bottes jeudi soir, pour finalement annoncer dimanche matin qu’ils pourraient aménager l’âge pour les salariés qui commenceraient à 20 ou 21 ans pour partir à 63 ans. C’est la preuve qu’ils ne sont pas sereins. Continuons à nous mobiliser, ils vont céder !
La CGT se réjouit du large front syndical. C’est le nombre et notre détermination qui nous feront gagner !
Oui nous savons que la grève coute cher ! Mais ce n’est rien par rapport au recul de deux ans de vie.
Condamner les salariés à deux ans fermes est un scandale. Cette réforme, en passant de 62 à 64 ans, ce sont 9 000 salariés par an qui vont décéder avant d’être en retraite.
Ce gouvernement, au nom du travail, se veut être le fossoyeur des travailleurs.
Le gouvernement ment sur les raisons pour lesquelles il fait sa réforme, il ne veut pas nous faire travailler plus, il veut nous faire vivre deux ans de moins à la retraite. Allonger le temps de travail, que ce soit par l’âge de départ ou le nombre d’années cotisées, a pour conséquences de baisser les pensions et pénaliser plus fortement les petits revenus et les carrières incomplètes.
Quand il nous parle d’un minimum de 1 200 € brut de retraite, cela ne concernera que ceux qui auront travaillé au moins 43 ans avec au minimum le smic toute sa vie. Pour les autres, pour les petits boulots, si vous avez des périodes de chômage, de maladie, les temps partiels, ce sera bien moins.
Macron, lors des confinements, nous expliquait que nous étions en guerre, que les premières lignes, les soignants, les routiers, les caissières, les aides à domicile, les personnels des écoles, tous les services publics, devaient faire des efforts pour que l’économie du pays résiste. Il demandait, en quelque sorte, un effort de guerre. Est-ce une raison pour nous faire mourir au travail ? Faute d’être de la chaire à canon, doit-on être de la chaire à patron ?
Oui, bien sûr qu’il est possible d’améliorer les retraites, d’obtenir le retour de la retraite à 60 ans et avant pour les travaux pénibles. Oui il est possible de refuser toute retraite en dessous du smic, cela s’appelle la répartition des richesses, mais c’est contraire à la logique du projet du gouvernement.
L’opinion a bien compris que ceux qui luttent aujourd’hui ne se battent pas que pour eux, mais pour la retraite de tous les salariés du pays, pour leurs enfants, leurs petits-enfants, leur mère, leur père, leurs grands-parents.
Oui nous avons raison de défendre tous les régimes de retraites, et les régimes spéciaux doivent être le modèle qui faut atteindre pour tous.
C’est Borne et son gouvernement qui nous obligent à faire grève et à manifester pour refuser que la retraite soit l’antichambre de la mort.
Ce sont eux qui nous obligent à perdre du salaire, pour gagner deux ans de vie en retraite. Les preneurs d’otages ce ne sont pas les manifestants, ni les grévistes, mais le gouvernement et leurs minorités parlementaires.
Ne les laissons pas faire, ne les laissons pas nous diviser ! Ils ne s’attendaient pas à une résistance pareille !
Ne nous trompons pas, notre combat est unitaire, intergénérationnel et féministe !
Il s’oppose à toutes idées de racisme et d’exclusions.
Nous vous appelons tous, dans l’unité, à rester mobilisés, à tenir des assemblées générales et à préparer et décider de la grève.
Dès aujourd’hui, en intersyndicale, nous appelons à amplifier la mobilisation et à vous rendre aux manifestations de samedi, à Brioude à 10h30 place de Paris et au Puy en Velay à 10h30 place Cadelade, soyons nombreux et déterminer pour gagner.
TOUS ENSEMBLE, la lutte continue !
Intervention de Pierre Marsein - 7 février 2023