debrayage-250714

France 3 Auvergne, 25/07/14

C'est un coup dur pour les salariés de la société Cheynet, en Haute-Loire. Le leader européen du ruban élastique pour la lingerie veut supprimer un tiers de ses effectifs à l'usine-mère de Saint-Just-Malmont. Le personnel a débrayé pendant une heure vendredi matin pour exprimer sa colère.

Le plan social prévoit la suppression de 113 emplois sur un effectif de 300. C'est le troisième en l'espace de 7 ans. Les salariés ont appris la nouvelle jeudi. Ils sont partagés entre stupeur et colère. "Cheynet est un grand groupe qui a du potentiel. On ne pensait pas à une telle ampleur, surtout qu'il y a de l'activité dans tous les services. On part en vacances avec une tristesse infinie", confie un technicien.
"Notre pyramide des âges nous permettrait des mesures d'accompagnement sur des salariés qui sont proches de la retraite. J'espère que c'est dans ce sens-là que nous pourrons oeuvrer avec la direction", réagit Cédric Sabatier, délégué CGT.

Euro fort et concurrence asiatique

La société Cheynet, qui travaille avec les grandes marques de lingerie féminine, est en redressement judiciaire depuis le 1er juillet. Elle a rendez-vous au tribunal de commerce de Lyon début septembre. Le groupe estime être victime notamment de la concurrence asiatique. Pour la direction, la masse salariale est trop lourde, alors que le marché s'est encore dégradé au printemps.
"Notre président a voulu retarder, retarder, pensant qu'il arriverait soit par le chiffre d'affaires, soit par des entreprises de diversification (...) qui ont pris des ressources financières importantes et on s'est retrouvé dans une situation intenable les mois derniers", affirme Jean-Jacques Monge, le directeur général de Cheynet et Fils. L'entreprise est le premier employeur sur la commune de Saint-Just-Malmont.

Sandrine Montéro

 


La CGT se bat aux côtés des salariés pour le maintien des emplois et du site

== Lire le tract "Tous ensemble, restons mobilisés pour notre avenir"