14ème journée de mobilisation. La Haute-Loire refuse toujours de tourner la page. Imposée sans concertation avec les syndicats ni vote à l'Assemblée nationale, la réforme des retraites n’est pas légitime. Ce mardi 6 juin, près de 4000 manifestants ont défilé dans l'unité au Puy-en-Velay pour exiger son retrait et de réelles avancées sociales.
Continuons à nous rassembler autour de revendications fédératrices pour changer et améliorer la vie des gens - Intervention de Pierre Marsein, UD 43
Bravo, bravo à toutes et tous pour cette 14ème journée de mobilisation !
Nous avons raison de continuer à nous opposer à la réforme des retraites que Macron nous promet. Cette réforme est injuste, injustifiée et brutale.
Brutale parce que l’on nous prend les 2 meilleures années de vie à la retraite.
Brutale parce qu’un travailleur sur deux n’est plus en activité à 60 ans et que cette réforme ne va pas arranger les choses.
Brutale parce que l’exécutif utilise tous les moyens pour que le parlement ne puisse pas voter.
Pour nous faire travailler jusqu’à 64 ans, après le 47.1 et le 49.3, voilà l’article 40. Ce cheminement « démocratique » comme dit Macron est une véritable grille de loto. Mais avec l’exécutif et Renaissance, 100% des salariés sont perdants. On pourrait en rire s’ils ne mettaient pas en danger la démocratie.
Nous devons continuer à nous mobiliser, à faire grève partout où on le peut. Seule la grève les fera reculer sur leur politique libérale qui détruit nos acquis sociaux.
Nous avons des problèmes de reste à vivre (pouvoir d’achat) et leur réponse est prime non cotisée, chèque énergie... tout sauf l’augmentation du taux horaire des salaires.
Ils pensent même vouloir faire travailler les privés d’emploi qui sont au RSA. Qui peut imaginer qu’en faisant travailler des gens pour rien, les salaires vont augmenter, tout comme les exonérations de cotisations pour les salaires les plus bas. Le travail des bénéficiaires du RSA sera des trappes à bas salaires.
Tout comme le fait de ne pas avoir l’échelle mobile des salaires ne fait qu’appauvrir les salariés, tasser les grilles de salaires pour être rattrapées par le smic.
Ce grand déclassement n’amène que frustration, colère et concerne tout notre camp, quelle que soit notre couleur de peau, notre religion, notre genre ou nos orientations sexuelles.
Ne nous trompons pas de colère, la réponse ne peut être que collective pour la conquête de nouveaux droits.
Partout, suivons l’exemple des salarié.es de Verbaudet qui, par leur grève, ont obtenu entre 90 et 140 € d’augmentation générale malgré la pression, les intimidations envers les grévistes et les élus CGT.
Notre force c’est la grève, le nombre, l’unité pour les faire reculer.
La mobilisation doit continuer, l’intersyndicale complète est un atout majeur pour notre camp, il faut la préserver, la développer pour améliorer notre situation.
La politique de l’exécutif n’amène que la désespérance sociale et, par conséquent, fait prospérer les idées d’extrême droite. Nous devons combattre les stratégies de ceux qui cultivent le rejet et la division des salariés. La seule réponse doit être sociale contre les propos et actes xénophobes, homophobes, sexistes et racistes. Le Rassemblement National n’est pas une réponse, c’est un leurre.
Soyons fiers de ce que nous avons fait et confiants dans ce que nous allons faire pour que tout notre camp social continue à se rassembler autour de revendications fédératrices pour changer et améliorer la vie des gens.
Vive la lutte, vive l’unité des salariés, vive l’unité syndicale.
04/06/2023
