450 en manifestation unitaire au Puy, 80 à Brioude pour un événement festif et revendicatif : ce mercredi 1er mai 2024 les altiligérien.nes se sont mobilisé.es pour l'augmentation des salaires, contre la casse des services publics, pour les droits, les libertés syndicales et la paix. En France, ce sont plus de 210 000 personnes qui ont défilé dans le cadre de la journée internationale de lutte du monde du travail.
Continuer à rassembler pour faire reculer gouvernement et patronat afin de gagner sur nos revendications
Intervention de Pierre Marsein, secrétaire général de la CGT 43
Le premier mai est une journée de solidarité internationale entre les travailleuses et les travailleurs du monde entier pour exprimer nos revendications et faire entendre nos exigences sociales.
Aujourd’hui, partout dans le monde, les travailleurs défendent leurs conditions de vie, de travail, leurs emplois, leurs libertés syndicales et démocratiques.
Ce doit être aussi une journée de solidarité pour l’ensemble des étrangers, des migrants, des réfugiés qui fuient la guerre, la misère et le dérèglement climatique.
Pour une paix juste et durable
Les dérives autoritaires, la guerre dans le monde et en Europe, la haine des uns contre les autres s'exacerbent. Nous rappelons notre solidarité au peuple ukrainien, tout comme au peuple russe qui refuse la guerre. Nous exigeons l’arrêt des opérations guerrières d’où qu’elles viennent et le respect du droit des peuples à disposer d’eux-mêmes.
Au regard de l’urgence de la situation au Proche-Orient, la CGT réclame un cessez le feu immédiat et permanent dans la bande de Gaza !
Défendre les libertés syndicales
D’ailleurs, la CGT 43 apporte tout son soutien à notre camarade Jean-Paul Delescaut, secrétaire général de l’Union Départementale CGT du Nord, condamné à une peine d’un an d’emprisonnement avec sursis par le Tribunal Correctionnel de Lille pour apologie du terrorisme. Le sens du communiqué, objet de la poursuite, était pourtant clair, rendre hommage à toutes les victimes civiles de cet enchainement inexorable de violence meurtrière. Ce jugement et les motivations lues par la présidente du Tribunal ont des accents politiques ostensibles, visant notamment l’action de la CGT en dehors de sa compétence. Du jamais vu et du très inquiétant.
Nouvelles attaques contre nos droits
Très inquiétant également, la réforme du chômage qui permet au gouvernement de continuer à faire la chasse au chômeur, plutôt que de faire la chasse au chômage.
Depuis 2018, toujours dans le même sens, il baisse des droits des privés d’emploi pour faire des économies sur le dos des allocataires et les culpabiliser.
Que les négociations aient abouti ou non, le gouvernement déroule son plan : décider unilatéralement et favoriser la précarité. Pourtant, selon le propre comité désigné par le gouvernement, aucun emploi n’a été « créé ». Par contre, devant l’absence ou la fin de droits, les travailleurs ont été contraints, pour survivre, d’accepter des contrats de plus en plus courts, de moins de 2 mois en moyenne.
Il s’agit bien de mettre la pression sur toutes celles et tous ceux qui travaillent, pour empêcher les revendications sur les salaires, les conditions de travail, la durée des contrats, pour imposer des temps partiels, des contrats courts et continuer de fragmenter l’emploi.
Retraites : une première victoire à la SNCF
Il y a un an, nous étions en pleine bagarre pour combattre la réforme des retraites. Certes, le gouvernement nous a volé 2 ans de vie, mais aujourd’hui nos camarades cheminots nous montrent la voie en obtenant et signant un accord pour atténuer la réforme des retraites. Cette victoire syndicale doit nous servir d’exemple, dans chaque convention collective, chaque service, entreprise, parce qu’avec le rapport de force, l’unité syndicale nous pouvons les faire reculer comme ont su le faire nos camarades cheminots.
Ni les actionnaires, ni les réactionnaires
En France et en Europe les idées d’extrême droite prospèrent sur le désespoir social, résultat d’une politique libérale, au seul profit des plus riches. Cette petite poignée de milliardaires se gave alors que, dans le même temps, le pouvoir d’achat des salariés se dégrade. Rien n’est le fruit du hasard, mais bien le résultat de la politique menée par Macron, toujours aux profits des actionnaires !
Mais attention, le Rassemblement National n’est pas une réponse à cette politique, c’est un fléau !
C’est le premier ennemi des salariés, il n’y a qu’à voir leurs votes au parlement. Leur programme n’est que les vieilles lunes réactionnaires !
Alors que le gouvernement et le patronat ne cessent de s’en prendre à ceux qui travaillent et créent les richesses, la CGT appelle tous les salariés, tous les privés d’emploi et retraités du pays à voter aux élections européennes le 9 juin.
Un vote, oui, mais ni pour les actionnaires, ni pour les réactionnaires !
Il est de notre responsabilité de combattre la stratégie de ceux qui cultivent le rejet et la division des salariés.
Nous devons avoir une réponse sociale contre les propos et les actes xénophobes, homophobes, sexistes et racistes.
Pour résister aux futures attaques et gagner sur nos revendications, construire l'unité la plus large
Les résistances d’aujourd’hui, seront les luttes, les mobilisations, les grèves de demain, qui seront les victoires, les conquis sociaux et environnementaux des générations futures.
Dans l’intérêt général et pour gagner, il faut nous unir autour de nos revendications. Rien de grand dans ce pays ne s’est fait sans unité.
Nous ferons tout pour que notre camp social se rassemble avec des revendications fédératrices qui changent la vie de la population.
C’est pourquoi nous portons nos revendications, retour à la retraite à taux plein à 60 ans, annulation des réformes du chômage qui pénalisent en tout premier les plus précaires, les femmes, intérimaires, intermittents…
Il est indispensable de défendre et de reconquérir les services publics pour une égalité pour les usagers quel que soit leur lieu de résidence.
Bien sûr, il est urgent d’avoir une augmentation des salaires dans le public et dans le privé. Lorsque l’on demande une augmentation de salaire, ce ne sont pas des primes que nous voulons, pas plus qu’une augmentation par les exonérations de cotisations qui ne serait qu’au détriment des ressources de la sécu, mais une augmentation du taux horaire.
Nous sortirons de cette situation uniquement par l’unité et la solidarité. Solidarité internationale pour la paix entre les peuples et pour préserver la planète.
Vive la lutte, vive l’unité des salariés, vive l’unité syndicale, vive le salariat organisé, vive le 1er mai.
01/05/2024
Revue de presse
Manifestation du 1er-Mai : « Personne ne mènera la lutte à notre place » [Le Progrès]
Edition en ligne du 01/05/2024
Source intégrale de l'article
Un peu moins de 500 manifestants dans les rues du Puy-en-Velay pour le 1er-Mai [L'Eveil]
Edition en ligne du 01/05/2024
Source intégrale de l'article
