Canicule : ce n'est pas aux salariés à payer le prix du dérèglement climatique avec leur santé ! Arrêt du boulot quand il fait trop chaud ! S'informer de ses droits pour mieux les faire appliquer, même pendant l'été, j'appelle la CGT : 04 71 05 51 21
Canicule : les ouvriers du BTP surchauffent sous le soleil [Le Progrès]
En vigilance canicule orange, la Haute-Loire subit une vague de chaleur importante. À 14 heures ce lundi, on relevait 31,7°C à Saint-Jeures par exemple. Un calvaire pour ceux qui doivent travailler en extérieur, les ouvriers du BTP en tête.
[...] À Monistrol-sur-Loire, les ouvriers du chantier du centre-ville peuvent profiter d’un peu d’ombre tandis qu’ils posent les pavés, rue Chaussade. [...] « les après-midi vont être difficiles dans les prochains jours. Par un temps pareil, il faudrait que l’on commence le travail vers 6 h 30 au lieu de 7 h 30. » [...] À Sainte-Sigolène, il ne faut pas non plus compter sur les horaires décalés pour les ouvriers du chantier du centre-ville qui réaménagent les rues Notre-Dame-des-Anges et de Verdun [...] obligés de travailler dans cette fournaise l’après-midi. [...]
Chômage technique et droit de retrait
Les syndicats sont beaucoup plus inquiets. Il faut dire que les accidents du travail sont monnaie courante dans le secteur du BTP.
« Depuis la fin du mois de juin, le gouvernement autorise la mise en chômage technique pour intempérie si la vigilance orange canicule est déclarée », explique Daniel Boyer, secrétaire général de la CGT Construction, bois et ameublement en Haute-Loire.
« C’est bien, mais le problème, c’est que la décision est laissée à la discrétion des employeurs. Les salariés n’ont pas vraiment leur mot à dire, et il n’y a pas toujours de véritable représentation syndicale pour les défendre dans les entreprises », déplore-t-il.
Le représentant CGT estime
« qu’il faut que les salariés exercent leur droit de retrait et exigent de travailler dans de bonnes conditions. Les accidents du travail arrivent presque quotidiennement dans le BTP. C’est presque un mort au travail par jour pour la construction française. En Haute-Loire, le dernier accident du travail mortel remonte au 5 juillet, et la chaleur ne fait qu’augmenter un peu plus les risques », lâche Daniel Boyer.
Edition en ligne du 29/07/2024
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