200 mobilisé.es au Puy ce 8 mars. Continuons à lutter pour gagner l’égalité professionnelle femmes-hommes qui rapporterait 6 milliards d'euros par an. De quoi financer l'abrogation de la réforme des retraites ! Des moyens pour nos services publics ! Stop aux violences au travail et dans la vie ! Solidarité contre la contagion des idées d’extrême droite qui partout menacent les droits des femmes !
Samedi 8 mars 2025, le collectif 8 mars Haute-Loire composé des syndicats CGT, FSU, Solidaires, UNSA et des associations CIDFF, Mundo Sur, Planning familial appelait à manifester au Puy-en-Velay dans le cadre de le journée internationale de lutte pour les droits des femmes.
Près de 200 personnes se sont rassemblées le matin devant le théâtre, place du Breuil, avant de partir en manifestation dans les rues du centre-ville. La déambulation, ponctuée de chants féministes et de prises de parole au nom du collectif a marqué une claire volonté de faire entendre la voix des femmes pour gagner l’égalité au travail et dans la vie. Parce que sans les femmes, tout s’arrête !
Solidaires avec les femmes du monde entier !
Eugénia D’ANGELO (Mundo Sur) a exprimé la solidarité des altiligériennes avec les femmes du monde entier (Afghanes, Iraniennes, Palestiniennes, Soudanaises, Kurdes, Ukrainiennes) victimes de crimes de guerre, de génocide, de régimes fascisants… ou subissant de plein fouet le dérèglement climatique qui combattent pour leurs libertés.
Non à l’Extrême Droite !
Louise POMMERET (FSU) a appelé à construire la riposte aux idées d’extrême droite, porteuses de haine discriminatoire envers les femmes et les minorités, qui se banalisent partout dans le monde au point d’arriver aux portes du pouvoir voire à y accéder. Elle a réclamé la régularisation de tou.te.s les immigré.es. le maintien du droit du sol à Mayotte et de l’Aide Médicale d’Etat.
Nous voulons vivre et pas survivre !
Patricia BENEZIT (CGT) a rappelé que les femmes représentent 62 % des personnes payées au SMIC et souligné que bien que la France soit 2ème puissance économique de la zone euro, le SMIC français n’est qu’au 6ème rang européen. Ella a également exigé l’abandon de la réforme du RSA, et l’abrogation des réformes sur l’assurance chômage.
Pour l’égalité salariale, du temps pour vivre, des salaires et une retraite décente!
Saloua EL AAZZOUZI (CGT) a dénoncé l’absence de volonté du gouvernement (et du patronat) de réduire les inégalités salariales, de 27% en moyenne entre les femmes et les hommes. Elle a réclamé la revalorisation des métiers féminisés (éducation, soin, nettoyage…), l’interdiction du temps partiel imposé. Elle a souligné qu’à la retraite, les femmes touchent 40 % de moins que les hommes et près d’une femme sur deux perçoit moins de 1000 euros mensuels !
Elle a incité à poursuivre le combat pour l’abrogation de la réforme Macron des retraites, pour une réforme des retraites favorable aux femmes et pour la retraite à 60 ans avec une réduction du nombre d’annuités.
Des services publics au service de nos besoins !
Nathalie RUMBERGER (FSU) s’est indignée que le gouvernement Bayrou poursuive le démantèlement des services publics de la Santé, de l’Éducation, du Logement…. Elle a exigé la création d’un service public de l’autonomie tout au long de la vie, ainsi que d'un vrai service public de la petite enfance pour en finir avec les entreprises privées à but lucratif et les maltraitances liées aux économies de personnels dans ces structures.
Pour un réel partage du travail domestique !
Véronique DE MARCONNAY (Solidaires) a estimé qu’on ne peut se satisfaire des inégalités dans la répartition des tâches au sein des couples, l’un facteur des inégalités salariales et patrimoniales.
Notre corps nous appartient !
Geneviève BOYER (Planning familial) a souligné que l’inscription dans la constitution de l’IVG ne doit pas masquer les obstacles liés au manque de moyens du service public de la santé pour recourir à l’IVG. Elle a dénoncé les offensives transphobes réactionnaires et défendu le droit de vivre librement son orientation sexuelle et son identité de genre.
Halte aux violences sexistes et sexuelles !
La représentante du CIDFF s’est appuyée sur le procès des 51 violeurs de Gisèle Pélicot pour expliquer que les violeurs sont des hommes ordinaires. Elle a déploré que nous continuons à compter nos mortes. Pour lutter contre les violences sexistes et sexuelles, elle a rappelé la nécessité d’une loi-cadre intégrale et d’un budget 3 milliards.
Pour l’éducation, pour les enfants, l’Éducation à la Vie Affective Relationnelle et Sexuelle (EVARS) pour toutes et tous maintenant !
Véronique DE MARCONNAY (Solidaires) a conclu en demandant l’adoption et la mise en place immédiate du projet de programme EVARS dans la continuité des lois votées pour l’éducation à la sexualité à l’école.