34 suppressions de postes sur 146 projetés aux Papèteries d'Espaly. 300.000 euros d'aides publiques régionales versées. Exigeons un engagement ferme de la direction pour le maintien de l'emploi et du site en Haute-Loire. Soutenons les salariés et leurs représentants, ne laissons pas dilapider nos savoir-faire industriels !
Aux Papeteries d’Espaly, plus de 30 salariés sont destinés à partir [Le Progrès]
C’est à l’occasion d’un CSE extraordinaire que la nouvelle est tombée : sur la base du volontariat, l’entreprise historique d’Espaly-Saint-Marcel spécialisée dans le carton et l’emballage entend se séparer de 34 salariés. Un service complet pourrait disparaître.
Fondées en 1860, les Papeteries d’Espaly ont intégré le groupe International Paper en 1991. Depuis quelques années, l’entreprise espaviote traverse des zones de turbulences. Au point qu’il a fallu en 2023 une aide de la Région Auvergne-Rhône-Alpes, 300 000 euros, pour que les actionnaires soient convaincus du bien-fondé d’investir dans une machine. [...]
La possible disparition d’un service
[…] L’entreprise rencontre-t-elle des difficultés structurelles ? « On nous explique depuis des années que nous sommes déficitaires ou tout juste en équilibre. Mais on n’en sait pas plus. Il y a aussi le fait que le volume de production a beaucoup baissé » Il ne nie pas que le coût du papier s’avère une entrave supplémentaire, « d’autant plus que contrairement aux autres sites du groupe nous n’avons pas de papeteries intégrées. Donc on est forcément contraint d’accepter les prix des fournisseurs ». Même s’il se refuse à tout parallèle, il garde en mémoire l’histoire du site d’Arles (Bouches-du-Rhône) : « Les papeteries sont devenues une plateforme logistique. 65 salariés se sont retrouvés sur le carreau ».
Alors l’épée de Damoclès au-dessus de l’atelier dédié au graphisme l’inquiète au plus haut point. « Ce service est appelé à disparaître. Ce sont huit dessinateurs. Ils font le graphisme. S’ils n’acceptent pas de partir, ils seront intégrés dans les effectifs de production, mais ce ne sont pas du tout les mêmes métiers. »
La crainte de voir « les compétences partir »
[…] « En invitant les plus âgés à quitter l’entreprise, on se sépare de réelles compétences, d’un vrai savoir-faire. Les métiers du carton ne s’improvisent pas, il n’y a pas d’école pour ça. On sait faire qu’après des années de pratique. » Bruno Debard, CGT
« Ils aimeraient bien que tout soit ficelé pour la fin mai »
Interrogée sur le choix de la mise en œuvre d’une rupture conventionnelle collective, la direction élude [...]. Les esprits chagrins n’hésiteront pas à parler d’un Plan de sauvegarde de l’emploi camouflé.
De son côté, Bruno Debard avoue que « cela crée une ambiance anxiogène. Les gens se regardent un peu en chien de faïence. C’est d’autant plus difficile à encaisser qu’on sait qu’une fois que le chiffre de départs sera atteint, il est question de recruter des intérimaires pour à terme les titulariser… » [...]
145
Actuellement, Les Papeteries d’Espaly compte 145 salariés. Il est question de voir un quart des effectifs partir, soit 34 personnes.
Les Papeteries sont la seule entreprise du Puy où l’on travaille en 2*8 avec une équipe exclusivement de nuit, Bruno Delbard, délégué CGT
Edition en ligne du 7 mars 2025
Source intégrale de l'article