Mobilisation des aides à domicile mardi 1er avril devant l'hôtel du département au Puy, dans le cadre d'un appel national pour exiger l'amélioration des conditions de travail et une réelle augmentation des salaires. En Haute-Loire comme partout, les métiers féminisés du soin et du lien ne sont pas un coût mais un investissement indispensable pour garantir l'égalité et la solidarité
Des moyens pour le soin et l'accompagnement !
Dans le cadre d'un appel national à mobilisation, des salariées de l’aide à domicile se sont rassemblées dans la cour du Conseil Départemental de la Haute-Loire ce mardi 1er avril 2025 afin de réclamer plus de moyens pour le soin et l'accompagnement.
Relayant la colère de ces travailleuses invisibilisées et dévalorisées qui n'aspirent qu'à mieux vivre de leur travail, Celine Lioutaud, secrétaire générale de la CGT des organismes sociaux et Julien Huet délégué syndical CGT se sont entrenus avec Karine Vincent, directrice de cabinet de Marie-Agnès Petit et son adjoint Mathieu Freyssenet-Peyrard.
Les représentants CGT considèrent que les métiers de l'aide, de l'accompagnement et des soins à domicile sont en première ligne pour offrir des soins et de l'accompagnement de qualité à la population la plus vulnérable. Ils soulignent que les salariées de ces secteurs font face à des conditions de travail de plus en plus dégradées et pâtissent de salaires bas qui ne reflètent en rien l'importance de leurs missions.
Celine Lioutaud assure que si les employeurs n'ont que la crise liée au manque d'attractivité à la bouche, ils sont bien loin de traiter les causes réelles de celle-ci. A savoir : l'absence de revalorisation salariale significative, la dégradaton constante des conditions de travail, la perte de sens du travail. Sans compter le manque de reconnaissance. "Il est grand temps que les employeurs et l'Etat reconnaissent l'importance de la contribution des aides à domicile au système de santé". insiste-t-elle.
La situation n'est plus tenable pour les salariées comme les usagers
"La situation n'est plus tenable pour les salariées comme pour les usagers. Le refus de l'agrément de l'avenant 66 (qui devait augmenter les coefficients de 6 points) par la CNA (Commission Nationale d'Agrément) démontre l'hypocrisie des responsables politiques" enchaine-elle. "Ils vantent depuis des années le "bien vieillir" à domicile mais ni les salariées, ni les usagers ne s'y retrouvent."
Détérioration des conditions de travail et des salaires de base inférieurs au SMIC
Céline Lioutaud s'indigne de salaires sous le SMIC avec des conditions de travail qui se détériorent.
"Alors que le gouvernement claironne que plus aucune convention collective ne doit mettre les salariés dans cette situation, ils refusent d'agréer un avenant qui remettait juste les premiers coefficients !"
Et de poursuivre : " Un financement inéquitable d'un département à l'autre met les usagers et les salairés en difficulté. Pour les uns, la remise en cause du maintien à domicile et pour les autres une précarisation grandissante."
Salariées et syndicalistes l'affirment " Cette siuation ne peut plus durer si on veut une société solidaire".
"Les plus fragiles d'entre nous doivent être accompagnés dignement à leur domicile s'ils le souhaitent. Les salariées doivent pouvoir exercer leurs missions dans la bientraitance pour elles comme les usagers" résume Celine Lioutaud.
En conclusion, les représentants CGT rappellent que, face aux restrictions budgétaires imposées par le président Macron et son gouvernement, face au refus de financement des Conseils Départementaux, face au manque de recrutement et au tun-over qui fagilise les accompagnements, la CGT revendique :
- Une valeur du point à 8 euros
- L'amélioration des conditions de travail
- La reconnaissance de la pénibilité des métiers
- Une réelle reconnaissance des diplômes dans la classification
- La prise en compte de tous les frais professionnels
- Un financement par la Sécurité Sociale assis sur les cotisations sociales
Contact CGT des Organismes Sociaux
Maison des Syndicats - 4 rue de la Passerelle - 43000 Le Puy-en-Velay Tél.: 04 71 05 51 21