maurad-rhabi-cgt-thcLe Progrès, 19/09/14

Saint-Just-Malmont. Maurad Rabhi, secrétaire de la fédération Textile habillement cuir au niveau national, a évoqué, jeudi après-midi, la possibilité de lancer une procédure.

Les lettres de licenciements et de reclassements seraient sur le point de partir des bureaux de Cheynet & Fils, à Saint-Just-Malmont. Près de 50 salariés devraient être licenciés, alors qu’un peu plus de 20 se verront proposer un reclassement.

Jeudi après-midi, à Blavozy, l’Union départementale de la CGT organisait sa grande réunion de rentrée en présence de Maurad Rabhi, secrétaire de la fédération Textile habillement cuir (THC) et Baptiste Talbot, secrétaire de la fédération des services publics.

Maurad Rabhi est venu plusieurs fois en Haute-Loire cet été pour rencontrer les syndicalistes et la direction de Cheynet & Fils. « Les choses se sont faites à la va-vite, juste avant les congés. Nous avons fait faire une étude économique à un expert et elle montre qu’il n’y a aucune raison de faire un plan d’un aussi gros volume. Nous réfléchissons donc à lancer une procédure pour contester le plan en lui-même devant le tribunal administratif », détaille-t-il. L’objectif serait de faire annuler l’ensemble du plan de sauvegarde de l’emploi. Le syndicat dispose de deux mois pour agir dans ce sens.

Ce possible recours au tribunal administratif vient rappeler le climat de défiance qui règne au sein de l’entreprise depuis plusieurs semaines. La CGT, qui n’hésite pas à pointer du doigt une direction « déloyale », n’aurait plus de contact avec FO (39 % des salariés syndiqués). Remonté, Maurad Rabhi a dénoncé des rapports très tendus. « Je condamne fortement la répression syndicale. Ce qui se passe dans cette entreprise est un scandale alors qu’on parle partout de dialogue social. Nous nous indignons des méthodes employées par la direction pour mettre la pression aux délégués. »

Sophie Albanesi