
Près de 300 manifestant·es ont défilé dans les rues du Puy le mardi 2 décembre 2025 dans le cadre de la journée de mobilisation nationale appelée en Haute-Loire par la CGT, la FSU et Solidaires pour l'augmentation des salaires, contre l'austérité. L'occasion de continuer à mettre la pression sur le vote du budget pour exiger la justice sociale et fiscale.
Il est urgent de retrouver le chemin de la justice sociale
Intervention de Pierre Marsein pour la CGT 43
La CGT dénonce la stratégie d’Emmanuel Macron et du patronat qui préfèrent fragiliser les institutions plutôt que de changer de politique.
La CGT appelle solennellement le président de la République à cesser sa stratégie de passage en force et à tirer des leçons de l’impasse dans laquelle il s’est enfermé. Les licenciements et les inégalités explosent, les services publics sont à l’os et la colère sociale est immense.
Jeudi 27 novembre l’Assemblée nationale a approuvé la proposition de loi de nationalisation d’Arcelor Mittal. La mobilisation des salariés depuis près de 2 ans et de toute la CGT, et notamment la fédération CGT des Travailleurs de la Métallurgie, a eu raison de l’opposition du gouvernement et de l’obstruction du Rassemblement national qui avait déposé 290 amendements pour empêcher le vote.
L’attitude du RN confirme leur duplicité : ils ne défendent ni les travailleurs, ni l’industrie française mais les multinationales et une famille de milliardaires, les Mittal.
Alors qu’Arcelor a été saignée par Mittal depuis 20 ans qui a multiplié les fermetures et les licenciements, versant toujours plus de dividendes tout en réclamant toujours plus d’aides publiques, ce vote ouvre la voie à un changement de doctrine en matière de politique industrielle.
Des salaires plus élevés, c’est plus de cotisations pour la sécurité sociale, donc de meilleures retraites, mieux financées. Augmenter les salaires et gagner l’égalité salariale femmes-hommes, ce n’est pas seulement juste, c’est aussi le moyen fiable et efficace de garantir l’avenir de notre système solidaire par répartition.

Le salaire net c'est pour le mois et pour vivre au quotidien, le salaire brut, c’est ce qui donne des droits.
Le salaire net c'est pour le mois et pour vivre au quotidien, le salaire brut, c’est ce qui donne des droits. À l’inverse, les exonérations de cotisations sociales, la pression sur les bas salaires et le recours massif aux primes non cotisées affaiblissent le financement de nos retraites. :
Augmenter les salaires, c'est mieux répartir les richesses. En 2024, les dividendes versés aux actionnaires ont battu des records. Une part de ces profits doit revenir à celles et ceux qui produisent la richesse : les travailleuses et les travailleurs.
Nous exigeons une revalorisation immédiate du Smic et de l’ensemble des salaires. Parce que des millions de travailleur·ses n’arrivent plus à vivre de leur travail, et parce que la question du niveau de vie est au cœur de la crise sociale et démocratique, il est urgent d’agir.
La France est la deuxième économie de l’Union européenne, mais n’a que le sixième Smic.
La France est la deuxième économie de l’Union européenne, mais n’a que le sixième Smic.
Ce niveau trop bas précarise particulièrement les femmes, surreprésentées dans les métiers les plus faiblement rémunérés.
La CGT revendique un Smic à 2 000 euros brut par mois, niveau qui correspond aux estimations de différents organismes évaluant qu’en dessous de ce seuil, il est impossible de vivre dignement de son travail.
Le Smic doit remplir sa fonction légale :
- garantir le maintien du niveau de vie
- participer au développement économique de la nation
Salaires - retraites : ce n’est pas l’un ou l’autre, c’est l’un pour l’autre. Augmenter les salaires, sécuriser l’emploi, remettre à plat les exonérations de cotisations : ce sont des moyens pour revenir à une retraite à 62 ans maintenant, puis le retour à 60 ans.
La classe ouvrière est loin d’avoir dit son dernier mot. Il est urgent de retrouver le chemin de la justice sociale ; tout autre choix politique serait aujourd’hui cynique et irresponsable.

De l’argent pour nos services publics et une vraie politique de réindustrialisation du pays
Mais nous sommes lucides : face à l’extrême droite, il est plus que jamais minuit moins le quart. C’est pourquoi nous voulons immédiatement l’abrogation de la réforme des retraites, l’augmentation des salaires, des pensions et des minima sociaux, l’égalité professionnelle femmes-hommes, de l’argent pour nos services publics et une vraie politique de réindustrialisation du pays.
Répondre aux revendications sociales, c’est commencer à faire reculer les idées d’extrême droite.
L’appauvrissement, le sentiment de déclassement, la dégradation des services publics qui donnent une impression d’effondrement de la société, profitent largement à l’extrême droite qui surfe sur le défaitisme.
Plus que jamais, rien ne nous sera donné, à nous de maintenir la pression syndicale dès maintenant et de nous engager collectivement, pour construire les mobilisations nécessaires dans l’unité syndicale la plus large possible. Rien ne se fera sans mobilisation, rien ne se fera sans grève, rien ne se fera sans blocage de l’économie.
Vive la lutte, vive l’unité syndicale !





