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La Montagne, 12/12/14

Le tribunal rendra sa décision le 15 janvier prochain à propos de la réorganisation de la plate-forme de distribution de courrier de Taulhac, pour laquelle les postiers demandent la suspension.

Dans le litige qui l'oppose à La Poste, le Comité d'hygiène et de sécurité (CHSCT) de la plate-forme de distribution du courrier de Taulhac, au Puy-en-Velay, demande la suspension de la réorganisation de la plate-forme, mise en 'uvre le 18 novembre dernier.

Cette réorganisation a entraîné la suppression de sept emplois (six facteurs et un agent courrier) sur une centaine d'emplois. Les tournées des facteurs sont passées de 80 à 74.

Une expertise a été commandée par le CHSCT. Elle a rendu ses conclusions en septembre. C'est principalement sur la lecture de ce rapport que les parties s'opposent. D'où l'audience, hier matin, au tribunal du Puy-en-Velay.

Pour Maître Bernard, d'un cabinet parisien, ce rapport pointe du doigt des « dangers imminents qui mettent en péril la santé des travailleurs ».

Il s'est attaché à prouver que la charge de travail des facteurs avait bien augmenté depuis la réorganisation de la plate-forme, et ainsi mettre en évidence la réalité de ces risques sur leur santé. Pour lui, « l'augmentation de la tache de travail est considérable suite à cette réorganisation et avec elle, les risques psychosociaux. On craint le pétage de plombs ou pire encore ! D'autant que quasiment la moitié des agents ont plus de 50 ans et sont d'autant plus sensibles à la pénibilité du travail ».

En face, Maître Truno, du barreau de Vichy et conseil de la Poste, jugeait en préambule la demande irrecevable, car « c'est aux organisations syndicales de saisir le tribunal et non au comité d'hygiène et de sécurité ». Néanmoins, il a rappelé le contexte économique que connaît La Poste : l'an dernier, elle a enregistré une baisse de 20 % du trafic du courrier et de 6 % de la distribution des colis. « Il faut adapter l'organisation à cette réalité » tonnait-il, arguant qu'informations et consultations du Comité d'hygiène et de sécurité comme des salariés s'étaient enchaînées depuis un an et demi.

Le juge des référés, Chantal Ferreira, a mis le jugement en délibéré. Il sera rendu le 15 janvier 2015.