130315 Preciturn

Presse : Mon43, 13/03/15
Expression CGT : communiqué de la CGT Preciturn

Ce vendredi 13 mars, les salariés de l'entreprise Preciturn de Monistrol-sur-Loire, en grande difficulté, avaient rendez-vous devant le Tribunal de commerce de Haute-Loire. Ce dernier a décidé de rendre sa décision ce mercredi 18 mars au sujet d'une éventuelle période d'observation de la société.

 

Les salariés de l'usine Preciturn (sous-traitant de pièces pour le secteur automobile) étaient convoqués ce vendredi 13 mars devant le Tribunal de commerce. Ce dernier a annoncé qu'il rendrait sa décision ce mercredi 18 mars sur une éventuelle période d'observation de l'entreprise, en cessation de paiment depuis le 15 février 2015.

En conséquence, les 37 salariés de la société monistrolienne n'ont pas reçu à ce jour la totalité de leur salaire du mois dernier. « Seul un acompte de 800 € nous a été versés », précise Paul Lyonnet, délégué CGT. Une demande pour l'obtention du régime de garantie des salaires (AGS) a été effectuée par les employés, qui font face à une situation de plus en plus critique.

« Ce sont les salariés qui en subissent les conséquences »

« Nous avons perdu PSA le 1er octobre 2014. Nous ne leur livrons plus de pièces et, à partir de là, nous avons perdu 50% du chiffre d'affaires. Et nous chômons une semaine sur deux », détaille Paul Lyonnet. Quant aux relations avec Renault, « le contrat est toujours en cours mais l'activité est en baisse », alerte Pierre Marsein, délégué CGT. Entre les salariés et le groupe AIAC, qui avait repris le site monistrolien à l'été 2013, le lien semble rompu. « Nous n'avons plus confiance. Ils n'ont tenu aucune promesse dans leur plan de continuation de septembre 2013 », dénonce Paul Lyonnet. « Ce sont les salariés qui en subissent les conséquences, alors que ce sont eux qui ont fait tourner l'entreprise depuis de nombreuses années », complète Alain Eyraud, secrétaire départemental de la CGT, qui ajoute : « Si demain, la société tombe à 17 salariés, l'entreprise n'a plus lieu d'être, ce n'est même pas la peine ».

Stéphane Marcelot


 

PRECITURN :  UNE FERMETURE DE SITE ORGANISÉE ?

Depuis juin 2009 que l’on monte régulièrement au tribunal du commerce du Puy et que cela commence à nous peser. Aujourd’hui nous n’avons pas eu les salaires du mois de février et qu’une fois de plus on compte sur les AGS pour pouvoir vivre. Certains de nos camarades sont sous antidépresseurs.

Nous n’avons plus confiance au groupe AIAC et en M. Grippon (notre directeur irresponsable). Ils n’ont tenu aucune de leur promesse dans leur plan de continuation de septembre 2013 : (250 000 € de trésorerie, 177 000 € d’investissement machines et 500 000 € pour une machine neuve)

Nous considérons que cet argent est notre dû. Ils s’étaient engagés à diversifier l’activité. Au lieu de ça, on est passé de 600 000 € de C.A à 150 000 € par mois sans aucune nouvelle référence.
M. Grippon était au courant de la dénonciation des accords de PSA depuis le 15 septembre 2013. 15 jours après la reprise du site par le groupe AIAC : la fermeture du site n’a-t-elle pas été programmée et organisée par nos dirigeants ?

Les élus du personnel pensent que le plan de reprise du groupe AIAC, présenté ce jour, est dans la continuité de la politique de fermeture de l’entreprise et de profiter des aides publiques.
Le plan prévoit de supprimer plus de la moitié de l’effectif, ce qui est absurde dans un point de vue industriel et économique.

Les délégués CGT exigent les sommes dues, un vrai plan industriel et s’opposent à tous les licenciements.


Paul LYONNET, délégué CGT