31 mars retraites intersyndicale 43 point presse

Zoomdici, 31/03/15

Les organisations syndicales de retraités CGT, FO, FSU, Solidaires appellent tous les retraités, du public comme du privé, à répondre à l'appel national de mobilisation interprofessionnelle le jeudi 9 avril pour manifester à Paris (contactez les organisations syndicales) ou pour participer au rassemblement au Puy à 10h30 devant la Préfecture, en soutien à la manifestation nationale.

Projet de loi santé, loi d'adaptation de la société au vieillissement et absence de re-valorisation des pensions de retraite sont les trois points d'inquiétudes des syndicats de retraités. Ils cherchent à faire entendre leur voix.
La Fédération générale des retraités de la fonction publique (FGR FP), l'Union nationale des syndicats autonomes et la CGT ont donné une conférence de presse ce mardi 31 mars au matin pour parler de leurs inquiétudes. Après la manifestation du 17 mars, rien n'a changé.

" Une mesure à l'aveugle "
La première insatisfaction vient directement de la non-revalorisation des pensions au 1er avril 2015. Les plus petites retraites ont bénéficié d'une prime exceptionnelle de 40 euros. Ce montant fait rire ironiquement les syndicats. Les retraités sont même la cible de diminutions de pension ou de nouveaux impôts : la contribution additionnelle de solidarité pour l'autonomie, la suppression de la pension pour les veufs/veuves... André Thomas, de la FGR FP, dénonce la " brutalité " : " En un an, on fait entrer les retraités dans les imposables. C'est une mesure à l'aveugle puisqu'elle prend des proportions conséquentes pour certains. Qui dit imposable dit taxe de télévision, taxe d'habitation... "

Situation critique
En France, 8,4 % des retraités vivent en dessous du seuil de pauvreté fixé à 987 euros par mois. En Haute-Loire, les chiffres seraient encore plus accablants d'après les syndicats : la moyenne des retraites dans le département se situerait à 850 euros par mois. Les personnes les plus en difficulté sont issues du milieu agricole.
Toujours en France, 7% des retraités déclarent travailler pour compléter leur pension.

Des attentes avec le nouveau Conseil départemental
Les syndicats cherchent à se faire entendre auprès des élus parlementaires. Ils attendent que les difficultés des retraités soient réellement prises en compte et que des dispositifs soient mis en place (installation d'Ehpad par exemple).
Avec le nouveau Conseil départemental, ils attendent de voir les positionnements du nouveau président. " Gérard Roche connaissait bien ce domaine, il avait une sensibilité face aux problèmes de santé. On veut connaître le point de vue du nouveau sur plusieurs domaines ", expliquent les représentants.

Remettre à l'étude et mise en place
La loi d'adaptation de la société au vieillissement pose également des inquiétudes. Les syndicats relèvent deux volets. Le premier concerne les personnes âgées hors établissement. Le texte les satisfait, ils espèrent simplement le voir mis en pratique le plus rapidement possible. Le second traite des personnes âgées en établissement et il n'est plus dans la loi. Les représentants syndicaux souhaitent sa remise à l'étude.

La santé, source d'inquiétudes également
Les syndicats pointent certains points du projet de loi santé et dénoncent le désert médical. Odile Maurel, déléguée CGT, dénonce la " logique comptable " de la loi. Les syndicats ne savent pas quoi penser de la généralisation du tiers payant qui est " entourée de brouillard ". Ils ne soutiennent pas pour autant les médecins : " Ils sont contre puisqu'avec ce système, on verra tout de suite les dépassements d'honoraires. "

E.J