19devantia

Mon43, 19/05/15

À l'appel des syndicats des enseignants de Haute-Loire, une centaine de professeurs des collèges du département s'est retrouvée devant l'Inspection académique au Puy-en-Velay, afin de manifester sa ferme opposition à la réforme du collège portée par la ministre de l'Éducation nationale, de l'enseignement supérieur et de la recherche, Najat Vallaud-Belkacem.

Ce mardi 19 mai, une centaine de professeurs des collèges de Haute-Loire s'est retrouvée devant l'Inspection académique, au Puy-en-Velay, afin de manifester son mécontentement face à la réforme du collège. Adoptée le 10 avril dernier par le Conseil supérieur de l'éducation, cette réforme est portée par la ministre de l'Éducation nationale, de l'enseignement supérieur et de la recherche, Najat Vallaud-Belkacem.

Environ 27 % de grévistes

Ce mardi, 27,23 % des professeurs étaient en grève dans l'académie de Clermont-Ferrand (chiffre de l'académie) contre 27,6 % au niveau national, suite à l'appel national de l'intersyndical. Unies contre ce projet, les organisations syndicales insistent sur le fait que la réforme « instaure un nivellement par le bas ». Et poursuivent : « c'est la suppression de près de 20 % des heures de cours par matière, des classes bilangues et sections européennes, des langues anciennes ». C'est aussi « la mise à mort de la diversité des langues vivantes, la fin des demi-groupes en sciences et technologie, tout comme l'accentuation des inégalités entre collèges et avec le privé ». Lionel Bouton, professeur au collège de Corsac à Brives-Charensac lâchait alors : « Il est faux de croire qu'elle va lutter contre l'échec scolaire ».

Baisser les effectifs de classe

Prenant l'exemple du département où « l'Inspection académique veut des classes de 30 élèves », les grévistes demandent « une baisse des effectifs de classe, des travaux de groupes, des horaires disciplinaires nationaux par niveau, des programmes nationaux comportant des repères annuels en maintenant l'exigence culturelle de la formation de tous les jeunes ». Et ils refusent « l'installation d'une réforme bureaucratique loin des réalités pédagogiques et des besoins des élèves, qui reprend les éléments de la réforme du lycée ».

Crédit photo : Zoomdici