IME brioude vergongheon CGT Huguette Julien Myriam Chevalier Bonnhour Laurent Batisson Pierre Marsein

Presse La Montagne, 28/05/15

La récente annonce de la restructuration du site de Bergoide, à Vergongheon, qui accueille un institut médico-éducatif et un foyer d’accueil médicalisé, inquiète le syndicat CGT, qui tenait une conférence de presse, hier matin, à Brioude.

Depuis quelques semaines, les annonces concernant la restructuration du site de Bergoide, à Vergongheon, où l'Adapei 43 gère deux entités, un institut médico-éducatif (IME) et un foyer d'accueil médicalisé (Fam), suscitent de nombreuses interrogations. Alors que les différentes organisations syndicales sont jusqu'à présent restées silencieuses, c'est la CGT qui a choisi de prendre la parole, hier matin, à Brioude, lors d'une conférence de presse.

« Nous sommes aux côtés des salariés »

Entouré d'Huguette Julien, responsable de la santé et de l'action sociale au sein de la CGT 43 ; Myriam Chevalier-Bonnhour, secrétaire générale « santé » au sein de l'Union locale de la CGT (UL CGT) de Brioude et de Laurent Batisson, secrétaire de l'UL CGT de Brioude, le responsable de l'Union départementale, Pierre Marsein, a rappelé « la situation critique que vit actuellement le site de Bergoide ». « Nous sommes aux côtés des soixante salariés de la structure pour les soutenir, aujourd'hui comme demain », a-t-il ajouté, avant de s'étonner « des arguments utilisés, tant par l'Adapei que par les organismes de tutelle, pour justifier cette décision ».

« Le fait que les locaux de Bergoide soient vétustes et plus aux normes n'a pas été découvert hier. Ne nous faisons pas croire que l'on vient de s'en apercevoir ! », insiste Laurent Batisson, rejoint par Huguette Julien, qui estime qu'il s'agit là d'une « stratégie économique parfaitement réfléchie ».

« Il est facile de nous expliquer aujourd'hui qu'une remise aux normes coûterait trop cher, alors qu'aucun investissement lourd n'a été fait ces dernières années à Bergoide », poursuit-elle.

Mais, au-delà de ce constat, le syndicat CGT insiste pour que cette restructuration « ne débouche sur aucun licenciement » et que « toutes les personnes actuellement prises en charge à Bergoide puissent être accueillies décemment dans d'autres structures ». Concernant ces fameuses structures, justement, la CGT ne cache pas une certaine perplexité face à un éventuel nouvel IME à Brioude…

« À ce jour, aucune démarche ne semble avoir été entreprise dans ce sens auprès de la mairie, pour chercher un terrain, par exemple, note Laurent Batisson. Même si les choses se précisaient rapidement, ce nouvel IME ne verrait pas le jour avant au moins trois ans. En attendant cette hypothétique construction, que fait-on des personnes accueillies aujourd'hui à Bergoide ? On les laisse là-bas, dans des locaux qui ne sont officiellement plus aux normes ? On les envoie aux quatre coins de la région, sans tenir compte de leur bien-être et de leurs familles ? Notre crainte, c'est tout simplement que l'IME de Bergoide finisse par disparaître et ne soit jamais transféré nulle part ailleurs sur notre territoire ».

Christian Lefèvre