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Presse : Le Progrès, 01/09/15, Communiqués des salariés de l'APAJH

Le Puy- en-Velay. Une employée de la structure d’aide aux personnes handicapées a été licenciée cet été. Un mouvement de soutien était organisé lundi par le syndicat.

La rentrée s’annonce délicate au sein de l’association sociomédicale APAJH 43 (Association pour adultes et jeunes handicapés). Au cours de l’été, une psychologue salariée depuis quinze ans de deux structures membres de l’APAJH (lire par ailleurs) a reçu une convocation préalable au licenciement. Alors qu’un nouveau directeur a été nommé il y a quelques mois, cette suppression de poste déclenche aujourd’hui le mécontentement de la CGT Santé 43 qui estime que cet acte « témoigne d’une nouvelle orientation dans le management de l’association ». Par la voix de son représentant, Pierre Marsein ; et du délégué du personnel de l’APAJH, Jean-Marc Soulier ; le syndicat regrette que : « le licenciement ait eu lieu pendant la fermeture des structures, sans avertissement préalable, qu’il interrompt brutalement les soins engagés auprès d’enfants, qu’il déstabilise le travail d’équipe et bafoue les valeurs de l’association ».

Lundi matin, une délégation d’une vingtaine de personnes a manifesté devant le siège du SSESD (Service de soins et d’éducation spécialisée à domicile), à Brives-Charensac puis devant le siège de l’APAJH, au Puy-en-Velay, réclamant une entrevue avec la direction et le conseil d’administration afin « d’ouvrir le dialogue ».

Joint par téléphone, le directeur de l’APAJH, Christophe Ducomps, regrette « d’avoir eu à prendre une décision douloureuse pour des motifs réels et sérieux qui n’appartiennent qu’à la salariée ». Le directeur confirme que les malades en attente de soins seront bien « pris en charge par une autre psychologue, sans avoir à subir de coupures » et que la direction, comme le conseil d’administration « accepte de s’entretenir avec une délégation du personnel ». Cela a été chose faite lundi soir.

Rémy Perrin

Communiqué de presse des salariés de l’APAJH (31/08/15)

Notre mouvement fait suite au licenciement acté de notre collègue Anne-Cécile de Chalendar, psychologue, salariée de l’APAJH depuis 15 ans au CAMSP (centre d’action médico-social précoce) et au SSESD (service de soins et d’éducation spécialisée à domicile).

Ce licenciement témoigne d’une nouvelle orientation dans le management de notre association sur le fond et la forme :

-    Il a eu lieu pendant l’été durant les périodes de fermeture des deux structures.
-    Il coïncide avec le départ de la directrice du SSESD
-    Il s’est effectué sans avertissement préalable.
-    Il vient interrompre brutalement les soins psychothérapeutiques engagés auprès des enfants et des familles.
-    Il vient déstabiliser le travail d’équipe dans lequel Anne-Cécile de Chalendar s’est toujours engagée avec une grande conscience professionnelle et une compétence reconnue.

Anne-Cécile de Chalendar a toujours porté, de par son travail, les valeurs associatives fortes de l’APAJH : RESPECT, CITOYENNETE, LAICITE, DIGNITE.

Actuellement, ces valeurs sont menacées. Par cette mobilisation, nous exprimons notre volonté de préserver ces valeurs ainsi que la qualité des soins engagés dans les différents établissements. Nous revendiquons également que ces valeurs soient appliquées pour les salariés.
Une demande écrite a été adressée au Président de l’APAJH afin d’obtenir une rencontre avec les membres du Conseil d’Administration, garants de ces valeurs actuellement malmenées.

Communiqué de presse : mardi 1er septembre (01/09/15)

Le mouvement de grève, lancé le lundi 31 août déclenché par le licenciement de notre collègue psychologue, Anne-Cécile de Chalendar, s’est poursuivi aujourd’hui.
Nous avons été reçus hier en fin d’après-midi par le président de l’APAJH, cinq membres du conseil d’administration, ainsi que le directeur général.
Nous avons obtenu peu de réponses précises à nos questions. Un grand nombre ont donné lieu à une fin de non-recevoir. Un certain nombre d’entre elles restent en suspens et de nombreuses inquiétudes persistent :
-    Nous n’avons pas pu revenir sur le procédé choquant utilisé lors du licenciement de notre collègue.
-   L’association valide son choix d’un management autoritaire qui nous apparait déshumanisant pour les professionnels et ne prend pas en compte la complexité des soins ni la réflexion nécessaire au travail en équipe pluridisciplinaire.
-    La question de la souffrance au travail, générée par ce type de management, n’a pas été suffisamment entendue.
-    Les salariés craignent une marchandisation des soins, qui ne considérerait plus la globalité des personnes fragilisées par leurs situations de handicap.
Nous ne souhaitons pas rester dans ce rapport de force et sommes ouverts à la discussion. Dans l’intérêt des enfants et de leurs familles, nous réfléchissons à comment reprendre le travail dans chacune des structures.

Le Puy- en-Velay. Une employée de la structure d’aide aux personnes handicapées a été licenciée cet été. Un mouvement de soutien était organisé lundi par le syndicat.