Presse - Le Progrès, 02/03/16

La Coordination syndicale CGT des services publics tire la sonnette d’alarme sur les « risques psychosociaux » liés au travail au sein des collectivités.

Au fil de leurs permanences, les délégués CGT voient poindre un « mal-être » grandissant chez les agents des collectivités. Maxime Peyroux et Sandrine Laffay, qui ont en charge les questions liées au service public au sein du syndicat, pointent même que « de plus en plus d’agents altiligériens sont en souffrance sur leur lieu de travail ! »

Selon les responsables, les raisons du constat sont avant tout à chercher « dans les réformes ou plutôt les contre-réformes territoriales. Prenons, par exemple, celle concernant les rythmes scolaires. Les agents, qui étaient directement concernés puisque ce sont eux qui mettent en place les activités péri éducatives, n’ont même pas été concertés et encore moins formés. »

Certains « disjonctent »

L’absence de dialogue serait à la source de « risques psychosociaux » ( burn out ou bore out , notamment) de plus en plus prégnants. Maxime Peyroux poursuit : « Dans le cadre de la fusion des communautés de communes et des transferts de compétences qui en découleront, on ne dit rien aux agents qui sont un peu la cinquième roue du carrosse. Plus généralement, dans l’Est du département, certains disjonctent par manque de concertation. On arrive à des situations extrêmes. Dans le bassin du Puy-en-Velay, les agents du syndicat de l’eau et de l’assainissement ne savent pas ce qu’ils vont devenir alors que leur service va être transféré à la communauté d’agglomération d’ici quelques semaines. Idem pour les crèches. »

Pourtant, les solutions sont à portée de main : « Il y a des cas où, par la simple restauration du dialogue on peut avoir des avancées. C’est le cas au Sictom de Tence où, grâce à l’intervention du Comité d’hygiène, de sécurité et des conditions de travail (CHSCT), les choses ont évolué favorablement. »

Olivier Piétroy