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Presse: L'Eveil, 26/05/2016

Ce n’était pas un très grand cortège, mais, au Puy, les manifestants contre la loi Travail étaient plus nombreux que le 19 mai dernier.  «49.3, on est toujours là, dans l’unité, jusqu’au retrait. » C’est avec ce mot d’ordre que le mouvement unitaire CGT, FO, FSU, CFTC ou encore Solidaires défilaient ce jeudi matin dans les rues du Puy-en-Velay, contre le projet de loi Travail.

Regain de participation
Et force est de constater que le mouvement ne s’essouffle pas. Ce n’était pas un record de participation, mais avec 3.200 personnes selon les syndicats et aux alentours d’un millier selon les premières estimations de la police, le défilé a plus mobilisé que le précédent.

Il faut noter aussi qu’il y avait moins de jeunes lycéens que la fois précédente. Et Nuit debout fermait toujours le cortège.

Selon les représentants syndicaux, qui demandent toujours le retrait total de la loi, « la seule minorité bloquante, c’est le gouvernement, 70 % de la population nous soutient, malgré les blocages de raffineries et la pénurie d’essence. Car ce serait remettre en cause le droit de grève ».

À chaque intervention des leaders syndicaux, ils ont rappelé que ce combat était « unitaire, pas celui de la CGT contre le gouvernement », disait Pierre Marsein de la CGT avant d’affirmer, « nous sommes en train de gagner ». À FO, son homologue Pascal Samouth ne tenait pas un autre discours, rappelant que dans certains dépôts et raffineries, c’était à l’appel du syndicat majoritaire FO que s’organisaient les blocages. Du côté de FSU, on dénonçait « des entreprises de division du gouvernement au travers de la violence policière » ou encore « les attaques ou les injures ». Les délégués ont aussi égrené une longue liste d’entreprises, petites, moyennes et grandes par moments hors représentations syndicales qui sont en grève dans le département. Selon eux, la mobilisation populaire de ce mouvement se compte aussi dans ces arrêts de travail, pas seulement dans la rue. Au Puy, ils ne baissent donc pas pavillon. Au contraire.

Cédric Citrain