la remise des cheques a eu lieu dans le nouveau local de l union locale cgt monistrol sur loire sainte sigolene dans la maison du cuerq sigolenoise photo fred sauron 1486414551

Presse : Le Progrès, 07/02/17

Près de huit ans après la mise en liquidation judiciaire de la société aurécoise, trente-six des quatre-vingts anciens employés ont reçu un chèque de dédommagement après que leur licenciement a été reconnu comme étant « abusif ».

« Symboliquement, on voulait que cette remise de chèque ait lieu à l’union locale. » En préambule de la conférence de presse organisée un peu dans la précipitation lundi après-midi par la CGT, Fabrice Souveton, de l’Union départementale du syndicat, expliquait que l’événement qui allait suivre était une fort belle manière de fêter l’inauguration du local de l’union locale Monistrol-sur-Loire/Sainte-Sigolène, à la Maison du Cuerq sigolénoise.

Des chèques allant de 9 000 à 38 000 euros

Ainsi, dans l’affaire de la liquidation, en 2009, de la société LST Électronique d’Aurec-sur-Loire (et de la Société électronique yssingelaise), près de la moitié des quatre-vingts anciens salariés licenciés pour des « raisons économiques » ont obtenu un dédommagement d’un fonds de garantie, la cour d’appel de Riom ayant requalifié leur licenciement et même constaté « qu’aucune recherche de reclassement n’a été faite par l’entreprise ». « Bien sûr qu’on aurait préféré gagner sur l’emploi, on s’était d’ailleurs battus en occupant le site de production pendant dix jours en 2009. Malgré tout, on a pu accompagner les salariés qui ont monté un dossier pour faire reconnaître que leur licenciement était abusif », explique Pierre Marsein, secrétaire de l’Union départementale. Pour l’instant, trente-six salariés « non protégés » ont reçu des mains de Xavier Medeau, avocat de la CGT spécialisé dans la défense des salariés licenciés pour des raisons économiques, le montant de leur chèque allant de 9 000 à 38 000 euros, suivant les cas, pour un total de 830 000 euros. Si, pour eux, tout est terminé, il reste encore le cas de sept salariés « protégés » à régler, la procédure étant plus longue.

En revanche, pour les trente-sept autres anciens salariés licenciés qui n’avaient pas monté de dossier dans cette affaire, « il est malheureusement trop tard, les délais étant dépassés aujourd’hui », explique Maurad Rabhi, secrétaire général national de la section Textile, habillement, cuir, blanchisserie (THCB) à la CGT. Il ajoute : « Dans cette affaire, les licenciements n’étaient pas fondés, et même si la procédure a été longue, les faits ont montré que la bagarre était justifiée. En effet, aujourd’hui un tribunal et une cour d’appel ont requalifié leur licenciement. » Le responsable national rappelle néanmoins que malgré cette victoire, « la vraie bagarre, c’est celle de l’emploi ».

Fred Sauron

Union locale CGT de Monistrol-sur-Loire / Sainte-Sigolène (Nouveau local !)
Maison CUERQ - Quartier Robin (derrière la mairie)
43600 Sainte-Sigolène
Tél. : 04 71 66 16 25