300317 manifestation retraites jeudi devant la prefecture photo gerard adier

Presse : Le Progrès, 31/0317

Les retraités syndiqués évaluent à 20 % la perte de leur pouvoir d’achat lors des vingt dernières années. C’est la colère et non la résignation qui régnait, jeudi, dans les rangs de la centaine de retraités rassemblés à l’appel de l’intersyndicale devant la préfecture du Puy-en-Velay.

« On ne parle jamais de nous, même pas dans le débat politique de la présidentielle. Pourtant, nous pesons lourd parmi les votants. »

Un message aux candidats des Présidentielles

S’exprimant au nom de l’intersyndicale, Sabine Bouquet dénonce le malaise ressenti par les retraités. Certains en seraient réduits à faire de petits boulots face aux difficultés. « On ne veut pas être les laissés pour compte des promesses politiques. Les retraités n’accepteront jamais d’être désignés comme des nantis et des inactifs qui vivent aux crochets de la société ! Aujourd’hui, on interpelle les candidats à la présidentielle car nous voulons avoir une place reconnue dans la société et pouvoir vivre décemment. »

Les retraités demandent une revalorisation des pensions qui « sont le résultat de cotisations payées tout au long de notre vie professionnelle » et n’acceptent pas « qu’elle soit inférieure au SMIC ». D’autant que leur pouvoir d’achat ne cesse de se dégrader. « On peut estimer qu’il a baissé de 20 % depuis vingt ans », avant Sabine Bouquet. À cela s’ajoutent la fiscalité, la hausse de la TVA et le blocage des régimes complémentaires. Sans oublier « les logements et des transports de plus en plus cher » et « les difficultés à se faire soigner, la fermeture des hôpitaux de proximité et le manque de médecins ».

Une délégation intersyndicale prévoyait d’être reçue en préfecture mais a dû renoncer, après vingt minutes d’attente.


 « Ça va que je ne sors pas souvent...»
Francine Enjolras, 82 ans, Saint-Étienne-Lardeyrol

300317 francine enjolras photo gerard adier

 

"C’est vrai que ce n’est pas facile tous les jours. Après avoir travaillé pendant trente-huit ans dans la confection puis le textile chez Elastelle, je ne touche que 800 euros de retraite. Heureusement qu’il il y a la pension de réversion de mon mari... J’ai adopté une vie modeste. Ça va que je ne sors pas trop et que je ne pars pas en vacances, sinon ça serait difficile."

Gérard Adier