081117 sainte marie

Presse : La Commère, 07/11/17

Hôpital Sainte-Marie : une grogne des salariés autour des primes

Mardi après-midi, les salariés de l'Hôpital Sainte-Marie du Puy-en-Velay se sont retrouvés pour une réunion d'informations. De nouvelles discordes sont apparues avec la direction autour des primes.

La direction générale du centre hospitalier Sainte-Marie a proposé "un retour en arrière" selon les organisations syndicales autour des primes avec un abattement dès le 7e jour de maladie. "Au bout de 67 jours cumulés sur l'année, le salarié aura zéro euro de prime", regrette Bernard Carlier, délégué syndical CGT avec Nathalie Maurand.

Et un mois après un autre désaccord autour des conditions de travail, la proposition passe très mal. "On ne veut pas pénaliser des personnes malades. En plus, l'arrêt de travail est souvent lié aux conditions de travail. C'est une manière de diviser pour mieux régner, c'est malsain", ajoute Nathalie Maurand.

Pour la déléguée syndicale Force Ouvrière, le personnel est en souffrance. "En trente ans, je n'ai jamais vu autant de personnes en pleurs. Avec cette proposition autour des primes, on revient quatorze ans en arrière."
Sollicitée, la direction n'a pas encore réagi à ce nouveau mouvement de contestation.

Presse : Le Progrès, 08/11/2017
« La direction de l’hôpital Sainte-Marie, ne se pose pas les bonnes questions »

Plusieurs dizaines de salariés du centre hospitalier se sont réunis, mardi, sous la bannière de l’intersyndicale pour dénoncer un abattement sur une prime.
Après avoir dénoncé « une dégradation des conditions de travail et une prise en charge inacceptable des résidents et patients » fin septembre (lire notre édition du 30 septembre), une cinquantaine de salariés du centre hospitalier Sainte-Marie, via l’intersyndicale, se sont réunis devant l’entrée de l’établissement, mardi après-midi, afin de « faire pression » sur la direction. Au même moment, un texte, qui sera présenté aux syndicats en vue d’une nouvelle réunion paritaire dans un mois, était rédigé à l’intérieur de l’hôpital.

Lutte contre l’absentéisme
Cette fois, les employés (personnel soignant, technique, administratif, etc.) comptent faire plier la direction générale, laquelle souhaite, dès l’an prochain, la mise en place d’un abattement d’un soixantième sur une prime décentralisée (5 % de la masse salariale reversée) touchée en décembre (1 300 euros bruts pour les plus bas salaires) dès le 7e jour d’arrêt maladie. « En 2016 et 2017, nous l’avons perçue entièrement », pestent les élus CGT et FO. « En 2018, les salariés malades seront pénalisés deux fois. »

Augmentation de l’absentéisme
Ce retour en arrière passe mal auprès des syndicats des cinq établissements Sainte-Marie (1). « Toutes les organisations ont refusé la proposition de la direction. Avant 2016, l’abattement était enclenché après le 31e jour d’arrêt. » Au Puy-en-Velay, où il y a un millier de salariés, « la moitié des arrêts maladie est due aux conditions de travail », souligne l’intersyndicale. « La direction générale constate une augmentation de l’absentéisme (il est de 15 %, NDLR) mais elle ne se pose pas les bonnes questions (2). »

(1) Les cinq centres hospitaliers Sainte-Marie, gérés par la même direction basée à Chamalières (Puy-de-Dôme), se trouvent au Puy-en-Velay, Clermont-Ferrand, Nice (Alpes-Maritimes), Rodez (Aveyron) et Privas (Ardèche).
(2) Mardi soir, la direction du centre hospitalier Sainte-Marie n’avait pas encore répondu à notre sollicitation.

Damien Nore