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PRESSE / Le Progrès, 08/12/2017

Une centaine de manifestants ont retardé le début du conseil municipal, jeudi soir, en manifestant devant l’hôtel de ville avant d’entrer dans la salle des mariages. Les agents grévistes entendent maintenir la pression pour défendre leurs acquis sociaux.

 

La détermination ne faiblit pas. Pour la quatrième fois en trois semaines, les agents grévistes de la Ville, du CCAS (Centre communal d’action sociale) et de la communauté d’agglomération ont mobilisé leurs troupes, jeudi soir, à l’occasion du dernier conseil municipal de l’année. Comme ils l’avaient déjà fait le jeudi de la semaine dernière à l’occasion du conseil communautaire à la salle Jeanne-d’Arc, les manifestants attendaient les élus, devant la mairie, pour chahuter leur arrivée.

 

le maire face aux grevistes qui ont pris possession de la salle des mariages photo remi barbe 1512679475


Sauf que cette fois, les grévistes, au nombre d’une centaine, ne s’en sont pas tenus aux extérieurs : à 18 h 30, ils ont envahi l’hôtel de ville et la salle des mariages qui loge habituellement le public du conseil municipal. À grand renfort de casseroles, de sifflets et de sirènes, ils ont empêché le démarrage du conseil municipal à l’horaire prévu. Il a fallu attendre que le maire, Michel Chapuis, se rende à la rencontre des grévistes pour que ces derniers, après avoir remis une lettre ouverte à tous les membres du conseil municipal, n’accèdent à la demande de quitter les lieux.


Une nouvelle fois, les grévistes de la CGT, de FO et de la FSU voulaient faire entendre leur combat pour défendre leurs acquis sur le régime indemnitaire et le temps de travail dans le cadre d’une négociation des accords salariaux qui vise à harmoniser le régime sur les trois collectivités. « C’est une harmonisation qui se fait par le bas », dénonce le courrier de l’intersyndicale.


« On est en train de mener un dialogue et on est au milieu des négociations. Les syndicats manifestent bruyamment et c’est un droit que je leur reconnais », a simplement indiqué Michel Chapuis qui a expliqué qu’il était « hors de question que je communique dans la presse car je ne veux pas monter une partie de la population contre une autre ».



Nouvelle manifestation mercredi matin

La prochaine séance de négociation aura lieu mercredi matin. Les syndicats feront alors une nouvelle démonstration de force en appelant les manifestants à venir, à partir de 8 h 15, devant la mairie du Puy-en-Velay. Tous seront vêtus de noir.

Laurent Johanny, au titre des élus minoritaires, est également intervenu sur cette question. « Nous rappelons que les conditions de travail furent négociées en 2002 puis améliorées en 2011 par votre prédécesseur, pourtant réputé comme pourfendeur de la fonction publique. » Pour le chef de file de l’opposition, « en améliorant les conditions de travail et en réduisant le temps de travail, notre ville misait alors sur un meilleur service public grâce à une meilleure implication des agents ».

Rémi Barbe