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Après s’y être fermement opposée au cours de ces dernières semaines, la CGT se met aujourd’hui au diapason forcé des décrets issus des ordonnances Macron « qui ont redistribué les cartes dans la négociation entre salariés et patron ».

Jeudi, au centre socioculturel de Blavozy, 140 élus du syndicat issus d’entreprises de la Haute-Loire se sont retrouvés pour une journée de formation sur ce sujet autour de Thomas Vacheron, Fabrice Souveton et du cabinet d’entreprise Syndex.

Un nouveau Comité social et économique

« Nous avons ici des représentants des plus grandes entreprises altiligériennes (Valeo, Michelin, Barbier…) aux plus petites (SES plasturgie par exemple). Ils sont venus s’informer sur la mise en pratique de ces ordonnances qui bouleversent le paysage », notait Pierre Marsein, secrétaire départemental CGT. « Avec ces ordonnances, on voit disparaître des instances comme le CHSCT (Comité d’hygiène, de sécurité et des conditions de travail) ou encore les comités d’entreprise. » Le CSE (Comité social et économique) est la future instance représentative du personnel dans laquelle fusionnera le comité d’entreprise, les délégués du personnel et le CHSCT dans toutes les entreprises d’au moins 50 salariés d’ici le 31 décembre 2019.

Cette nouvelle donne inquiète dans les rangs syndicaux : « On craint que les salariés soient moins entendus et des accords inférieurs ou dérogeant à ce que propose la loi soient signés. »

La CGT appelle à résister mais aussi à se former pour comprendre les nouveaux mécanismes : « Il faut faire en sorte que les lois soient les moins défavorables aux salariés », résume Pierre Marsein.

Gérard Adier
Le Progrès, 19/01/2018