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Calicots, autocollants syndicaux et fumigènes étaient de sortie, ce lundi 9 avril, devant une gare de Brioude fermée.

Après Le Puy-en-Velay la semaine passée, syndicalistes et grévistes entendaient bien continuer d’expliquer leur combat en ce quatrième jour de grève.

Un statut pour des garanties

Xavier Bousset, secrétaire général CGT cheminots Haute-Loire a pris la parole en premier, dos aux rideaux baissés de la gare et sous une banderole « on est tous le cheminot de quelqu’un ». Il a défendu le statut des cheminots. « Peut-on dire que l’on est privilégié quand on gagne moins de 2.000 € au bout de vingt ans de carrière ? Nous ne sommes pas des privilégiés ! »

Et une « cheminote » retraitée d’ajouter : « Notre statut garantit la santé et les conditions de travail des cheminots, leur évite la fatigue et garantit ainsi la sécurité et la circulation des trains. » Et les syndicats d’insister sur la nécessité d’étendre les statuts cheminots aux contractuels : « Quand on entre à la SNCF après 30 ans, on est contractuel. Embauchés hors statuts alors qu’on fait la même chose. Il n’y a pas de grille salariale et il faut quémander la moindre augmentation. »

Nous ne sommes pas des privilégiés !

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L'avenir des petites lignes

Les personnes mobilisées sont allées poser, sur les voies, un panneau symbolique : « Fin de la ligne ferroviaire, correspondance en bus Macron pour Le Puy, Langeac, Langogne, Nîmes… » Xavier Bousset explique : « Avec la réforme, les investissements sur les lignes 7 à 9 (les petites lignes NDLR) sont menacés.

En Haute-Loire, il n’y a que des lignes 7 à 9. Si la réforme passe, c’est la fin des lignes de chemin de fer dans notre département. » Un peu plus tôt, lors de sa prise de parole devant la gare, il avait précisé : « Cette petite ligne n’existera plus après la privatisation du rail. On l’a vu avec la privatisation du fret : 240.000 tonnes de fret partaient chaque année d’Arvant. Aujourd’hui, il n’y a plus rien… »

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Autocars absents

L’absence, hors jours de grève, de cars réguliers et de cars travaux prévus par la SNCF était un autre motif de grogne, ce lundi 9 avril. Les cheminots ne l’expliquent pas : « Ce ne sont pas des agents SNCF qui conduisent les cars… ». Ils regrettent que le « service s’en trouve dégradé », au détriment des grévistes…

Pierre Hébrard
La Montagne, 09/04/2018

Document en téléchargement :
= Cahier revendicatif CGT Cheminots 43CGT Cheminots 43