militants cgt brioude se souviennent mai 68 3750678

Les racines de leur combat syndical : voilà ce que fut Mai 68 pour Claude, Laura et Daniel. Cinquante ans plus tard, ces Brivadois militent toujours à la CGT.

 

Les articles de La Montagne du mois de mai 1968 s'affichent sur des panneaux, à la fête des travailleurs organisée par l'union locale de la CGT de Brioude. Grève générale, inquiétudes, pénurie d'essence : voilà ce qui faisait les gros titres, il y a cinquante ans. Mais dans les souvenirs de Claude Lepoix, de Daniel Ducher ou de Laura Artusi, il y a surtout beaucoup de vie.

« L'usine, c'était à nous et la richesse, c'était nous »

C'est en mai 1968 que la vie de syndicaliste de Daniel Ducher a véritablement démarré. À tout juste 17 ans, il avait commencé de travailler en février, chez Ducellier.

« On s'est battu pour les salaires, la défense de l'outil de travail », se souvient l'ancien ouvrier spécialisé.

Ce mardi, à sa table, ses camarades et lui se souvenaient de certains Brivadois qui, disait-on, avaient pris la fuite pour la Suisse avec leur argent… Laura Artusi, fille de mineur, enfant de Bayard à Brassac-les-Mines, n'était pas en route pour Thonon-les-Bains en mai 1968. Elle assistait aux assemblées générales de chez Ducellier, elle aussi, où elle était entrée à 17 ans pour faire comme ses copines : « gagner des sous ». Pour elle, mai 1968, ce fut un printemps crucial. « À la CGT, il y avait vraiment des bons militants, des gens qui avaient été engagés dans la Résistance. Il y avait plein de réunions, et c'est la première fois que nous avons ressenti que l'usine, c'était à nous, que la richesse, c'était nous. » [...]

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Fête des travailleurs / Des militants de la CGT de Brioude en profitent pour se souvenir du printemps 1968
Pomme Labrousse
La Montagne, 02/05/2018