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Les grévistes au sein d'EDF et Enedis mettent la pression sur leur employeur "pour tenter d'avoir une réponse". Depuis mercredi 16 heures, les compteurs Linky d'une grande majorité de Haute-Loire ne transmettent plus aucune donnée aux fournisseurs d'énergie.

 

Sous la houlette du syndicat CGT Energies 43, une cinquantaine de salariés des entreprises EDF SA, Enedis et GRDF (Haute-Loire et plateau lozérien) se sont retrouvés au Puy-en-Velay jeudi matin. Leur mouvement s'inscrit dans la continuité des nombreuses journées d'action menées depuis plusieurs semaines (6 journées depuis deux semaines, 22 depuis trois mois) et après les blocages organisés sur plusieurs jours et jusqu'à la semaine dernière, notamment du site de Sainte-Catherine au Puy-en-Velay.

"Aucune incidence pour l'usager"

Depuis mercredi 16 heures , les salariés en grève ont interrompu la communication des nouveaux compteurs Linky dont le déploiement est toujours en cours sur le département de la Haute-Loire. La carte SIM qui transmet les informations au fournisseur d'énergie (qu'il s'agisse de l'opérateur historique ou d'un des nouveaux fournisseurs depuis l'ouverture à la concurrence) a été enlevée dans environ 190 postes de transformation. "Les compteurs fournissent toujours de l'électricité. Il n'y a donc aucune incidence pour l'usager et nous ne voulons pas les pénaliser. Mais simplement, les informations ne sont plus envoyées au fournisseur et le pilotage à distance ne fonctionne plus" expliquent les grévistes. Ils estiment qu'environ 50.000 clients en Haute-Loire seraient concernés.

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Pour "un service public de l'énergie"

Cette action, très symbolique, sera maintenue "jusqu'à ce que nous ayons eu une réponse à nos différentes communications". Parmi les revendications des salariés, on retrouve le retour "d'un service public à 100 % de l'énergie" ou encore "le maintient de la péréquation tarifaire. Tout est régulé par les TRV (tarifs réglementés de vente) dont la suppression va avoir des conséquences graves pour les concitoyens avec de grosses inégalités, surtout dans nos territoires ruraux". Des tarifications plus élevées seraient à craindre dans les secteurs où il n'y a pas ou très peu de production d'électricité.

Pour eux aucun doute : "le service n'est plus du tout le même pour le public, sauf pour les gens qui ont de l'argent. Un seul exemple : il n'y a plus d'accueil au public chez EDF pour les différentes démarches. Le dernier accueil se faisait à Monistrol-sur-Loire. Il a été supprimé en décembre 2017. En parallèle, les effectifs ont été divisés par deux en une quinzaine d'années sur la Haute-Loire. Et la précarité énergétique a doublé en 10 ans, et tout ça en augmentant les coûts dans le même temps." [...]

L'Eveil, 28/06/2018
Source intégral de l'article

Document en téléchargement :
== Tract CGT Energie "Oui à un service public, Non à l'augmentation de ma facture électricité et gaz"