Les salariés de Copirel, qui ferme son usine de matelas à Mazeyrat-d’Allier ont défilé ce mardi matin dans les rues de Langeac, rejoints par leurs collègues de Recticel, les élus et la population.

«Catastrophe. » Le mot roulait de bouche en bouche, ce mardi matin, sur les quais de Langeac, dans le cortège de plus de trois cents personnes. À sa tête, la quasi-totalité des 82 employés de l’usine Copirel, qui fabrique des matelas Bultex à Mazeyrat-d’Allier. Ils venaient crier leur désarroi et leur colère face à la décision du groupe Cofel de fermer purement et simplement le site, dès le mois de février.

« Il faut un nouveau litier »

Encore sous le choc de l’annonce terrible de vendredi, les salariés de Copirel ont pu mesurer la solidarité des Langeadois à leur égard, mais aussi la crainte de l’avenir que tous partagent, désormais. Les collègues voisins de Recticel, qui ont débrayé toute la matinée pour les rejoindre, les élus du territoire, les retraités de l’usine, les commerçants ou les habitants : tous redoutent les répercussions de cette « catastrophe » sur le bassin de Langeac.
Car la fermeture de l’usine aura aussi un impact sur les sous-traitants locaux, sur les entreprises qui venaient réparer les machines…

« Ils disent qu’ils continueront à se fournir chez Recticel mais comment voulez-vous qu’on les croie, maintenant. À mon avis, c’est juste pour acheter la paix sociale. On verra dans un an… » Pierre Marsein (CGT) [...]

Pomme Labrousse
La Montagne, 20/11/20018