pour toutes il est urgent d intervenir afin d ameliorer la prise en charge des residents et les conditions de travail photo christophe teyssier 1551043950

Dans l’attente, depuis un an, d’une réponse du gouvernement à leurs revendications, les agents se disent « usées physiquement et psychologiquement par le manque de moyens ».

 

Le 30 janvier 2018, un vaste mouvement de grève avait lieu dans les Ehpad (Établissement d’hébergement pour personnes âgées dépendantes) pour revendiquer la revalorisation des rémunérations, la hausse des effectifs et du temps passé auprès des résidents et l’arrêt des fermetures d’hôpitaux gériatriques… Depuis, le gouvernement n’a que peu ou pas réagi.

"Nous sommes épuisées et frustrées. On a choisi ce travail, on l'aime, mais pas de la façon qu'on nous demande de le faire" Véronique Fraquier, Yssingeaux, CGT santé.

Parfois, seulement une douche par mois

D’où une audience de l’intersyndicale des personnels des maisons de retraite médicalisées, jeudi matin au ministère de la Santé à Paris, regroupant une douzaine d’organisations. En Haute-Loire, les représentants syndicaux ont été reçus à 14 h 30 en préfecture. Avant cela, en conférence de presse, ils ont fait l’état des lieux d’une situation « critique » dans les établissements et exprimé leur sentiment d’impuissance. « Les personnels sont rappelés pendant leur temps de repos et leurs vacances. Ils doivent faire avec le peu de moyens dont ils disposent. Les animations sont supprimées par manque de financement. Pour les douches des pensionnaires, selon les établissements, ça varie d’une par semaine à une par mois », racontent les salariées, en observant que « ceux qui rentrent en Ehpad nécessitent de plus en plus de soins ».

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Christophe Teyssier
Le Progrès, 27/02/2019
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