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Faute de repreneur, le tribunal de commerce de Lyon a prononcé mardi 2 avril la liquidation judiciaire de la société Cheynet à Saint-Just-Malmont (Haute-Loire). 180 salariés se retrouvent au chômage, jetés comme des Kleenex.

 


Cheynet et fils à Saint-Just-Malmont : plus de 170 salariés sur le carreau [Le Progrès]

Sans offre de reprise et après avoir utilisé toutes les procédures juridiques pour donner une chance de survivre au premier fabricant de rubans élastiques en Europe, le tribunal de commerce de Lyon a mis fin, mardi, à la poursuite d’activité. La société avait été placée en liquidation judiciaire le 5 décembre. […]

    Joël Jasserand, représentant des salariés (CGT) :
    On est écœuré. Les salariés ont travaillé jusqu'au bout en espérant une reprise ou une compensation pour leur comportement exemplaire […]

    Maurad Rabhi (secrétaire général textile habillement cuir à Paris) :

"Je suis le dossier depuis un certain nombre d'années. Le directeur général s'est entêté à vouloir sauver sa boîte coûte que coûte. Et il n'a jamais cherché à ouvrir le capital. Au premier redressement judiciaire, il y avait déjà une solution. Il l'a écartée. On envoie aujourd'hui 180 familles dans le mur avec une responsabilité forte des pouvoirs publics. Ils ont accompagné Monsieur Giraud à défaut de l'obliger à relever la tête et à travailler une proposition alternative. Il y avait des solutions mais l'entêtement de Monsieur Giraud fait qu'aujourd'hui, on a 180 familles dans le mur. J'invite la Région à regarder de très près les dossiers. J'ai eu des échanges avec des repreneurs potentiels. Il y a encore la possibilité de sauver un certain nombre d'emplois. Faut-il encore que les pouvoirs publics se donnent la peine de vouloir le faire. Quand on est un capitaine d'industrie et si on sait que le marché est difficile, on essaie de trouver des alternatives. Sa seule stratégie (NDLR celle de Monsieur Giraud) a été de réduire les droits des salariés. Il faut que Laurent Wauquiez se mouille dans ce dossier."


Isabelle DEVOOS
02/04/2019
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Entreprise Cheynet & Fils : c'est terminé ! [Zoomdici]


    […] Thomas Vacheron, délégué départemental CGT, témoigne de scènes de désarroi, de tristesse et de colère. "Les salariés sont jetés comme des Kleenex. Les élus FO-CGT avaient demandé une prime exceptionnelle de 5 000€. Ils n'ont rien. Ce sont des parachutes dorés pour les dirigeants et des cacahuètes pour les salariés", lance-t-il pointant du doigt

"Monsieur Giraud (président de l'entreprise Cheynet & Fils, Ndlr) qui fait mine d'avoir la larme à l'oeil face les médias, les pouvoirs publics dont la Communauté de communes Loire Semène, le Département, le Conseil régional Auvergne-Rhône-Alpes et l'Etat de manière générale avec Monsieur Macron qui ne protège que les riches et les puissants. Ce sont les responsables."


Stéphanie Marin
02/04/2019
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