280519 avenir service public

Ce mardi 28 mai 2019, les députés se prononcent sur le projet de loi de « transformation de la fonction publique ». Les syndicats CFTC, CGT 43 et UNSA dénoncent les conséquences négatives que causeraient son adoption pour les agents et les usagers des services publics en Haute-Loire.

 

Pour l’avenir du service public et de ses agents

L’importante journée d’action et de grève des agents du 9 mai à l’appel de toutes les organisations syndicales a permis de dénoncer le projet de loi de « transformation de la fonction publique » lourd de conséquences négatives tant pour les agents que pour les usagers.

Recours accru aux contractuels

Sur l’essentiel du projet de loi, à ce jour, le gouvernement n’a pas répondu aux légitimes inquiétudes des organisations syndicales par exemple sur les nouvelles instances de dialogue social prévues ou encore sur le recours accru aux contractuels.Il ne tient aucunement compte de leurs propositions.

Des répercussions graves sur la qualité du service public

Si ce projet de loi était adopté ce 28 mai par l’Assemblée Nationale, il aurait des répercussions graves sur la qualité du service public, sur l’exercice des missions publiques, sur le statut et les conditions de travail des agents.

Le statut est le garant de l’indépendance des fonctionnaires vis-à-vis du politique (à la différence de la France de Vichy) et des entreprises (pour éviter les collusions d’intérêt). C’est aussi la continuité du service public qui permet aux usagers d’avoir une certaine permanence dans la durée des services (même si elle a été très largement remise en cause ces derniers temps). Enfin c’est la neutralité qui assure l’égalité de traitement de tous les citoyens.

L'amélioration de la rémunération des agents passe par le degel du point d'indice

Les fonctionnaires comme l’ensemble des salariés subissent le gel des salaires et l’inflation. Les organisations syndicales revendiquent une amélioration des rémunérations de tous les agents qui passent par le dégel du point d’indice.

Il ne se passe rien jusqu’au jour où un pont tombe comme à Gênes en Italie.

A cela se rajoutent les suppressions de postes passées et les futures annoncées. Elles ne sont pas sans conséquence (fermeture de lit d’hôpital, fermeture de classe dans les écoles), avec parfois des conséquences qui ne sont pas perceptibles immédiatement comme lorsque les inspections de pont ne sont pas réalisées : il ne se passe rien jusqu’au jour où un pont tombe comme à Gênes en Italie.

Pas d’industries sans service public et pas de service public sans industries.

Plus près de nous, l’affaire Lactalis où des nourrissons ont été contaminés par la salmonelle. Les effectifs des services de la répression des fraudes de la Mayenne avaient été divisés par deux en dix ans. En conséquence,le suivi de l’usine avait été délégué au service de Nantes situé à plus de 100km. Demain qu’en serait-t-il si, par manque de contrôle préventif, ça arrivait dans une laiterie de la Haute-Loire ? Combien de personnes contaminées et combien d’emplois supprimés (car une moyenne entreprise de notre département ne s’en relèverait pas comme Lactalis) ? Pas d’industries sans service public et pas de service public sans industries.