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Mardi 24 septembre 2019 au Puy-en-Velay, près de 500 personnes ont manifesté contre le projet de réforme des retraites Macron-Delevoye à l'appel de la CGT 43. Des représentants de FO, de la FSU, de Solidaires et des Gilets Jaunes se sont joints au cortège.

Refusons un système par points qui ne garantira que des miettes pour tous !
Intervention de Pierre Marsein, secrétaire général de la CGT 43

Après s’être attaqué au code du travail, aux aides au logement, à l’indemnisation des chômeurs, le gouvernement s’attaque aux retraites. Evidemment, toutes ces contre-réformes fragilisent les plus faibles et servent les plus riches.

Dans notre système de retraite actuel, les cotisations versées par les actifs permettent d’attribuer une pension à tous, une fois l’âge atteint.

De nombreux reculs ont été imposés aux retraites depuis 1993. Ils ont conduit à des pertes importantes du pouvoir d’achat et au recul de l’âge de départ. En permanence, les gouvernements successifs et le patronat ont refusé toutes cotisations, justifiant ainsi une remise en cause de notre système de répartition et les reculs des droits des retraités.
Pourtant, ce système basé sur la solidarité a résisté à toutes les crises et au chômage de masse. Il reste le meilleur système de retraites du monde.

Travailler plus longtemps, baisse généralisée des pensions : le projet Delevoye est injuste

Le système à points vise à répondre aux exigences européennes qui, dans une vision purement comptable et d’austérité budgétaire, exige de ne consacrer que 14% du PIB pour les retraites.

Il est évident que cette politique est néfaste au regard de la réalité démographique de notre pays. Dans un contexte où le nombre de retraités va considérablement augmenter dans les prochaines années, le déséquilibre démographique ne sera pas compensé par de nouveaux financements des retraites. Pire, il souffre déjà de plusieurs milliards de manque à gagner au travers des exonérations de cotisations sociales pour les employeurs.

Loin d’universaliser les droits, le gouvernement vise à une baisse généralisée des pensions, à passer d’un système solidaire à des dispositifs individuels et par capitalisation.

Le projet Delevoye est injuste parce que la valeur du point dépendra de deux critères au moment de prendre notre retraite : la situation économique et la situation démographique.

Qui peut dire quelles seront ces situations dans 10, 20 ou 30 ans ?

Le système actuel est basé sur la solidarité, pour répondre au principe du conseil national de la résistance, illustré par la phrase d’Ambroise Croizat (le fondateur de la sécurité sociale) « la retraite ne doit plus être l’antichambre de la mort mais une nouvelle étape de la vie ».

Ce que fait le gouvernement c’est l’inverse et leur système sera une baisse généralisée des pensions. Au lieu de calculer sur les 6 derniers mois pour les fonctionnaires et sur les 25 meilleures années pour le privé, ce serait toute la carrière qui permettrait de calculer la pension, ce qui veut dire que l’on prendra aussi les plus mauvaises années.
Ce qui pénalisera les plus précaires, celles et ceux qui ont des carrières hachées, les femmes qui subissent une inégalité de salaire et des temps partiels imposés.

Cette retraite a points, va nous faire travailler plus longtemps, que ce soit avec un âge pivot à 64 ans ou l’augmentation de la durée de cotisations pour partir à la retraite, le résultat sera le même.

Quand on travaille plus longtemps, on vit moins longtemps.

Imposer le retour de la retraite à 60 ans à taux plein avec aucune pension de retraite en dessous du SMIC.

Seule une résistance de masse, seul le tous ensemble peut empêcher le gouvernement de porter ce mauvais coup et, au contraire imposer le retour de la retraite à 60 ans à taux plein avec aucune pension de retraite en dessous du SMIC.

Le gouvernement veut donner du temps pour concerter les organisations syndicales, nous, nous exigeons le retrait de ce projet de loi.
Mettons ce temps à profit pour informer les salariés et créer les conditions de l’unité syndicale la plus large possible, parce que les régressions sociales ne se négocient pas, elles se combattent.

Refusons un système par points qui ne garantira que des miettes pour tous !

Intervention du secrétaire général de l'UD CGT 43
24/09/2019

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Près de 500 personnes ont défilé au Puy-en-Velay contre la réforme des retraites [Le Progrès]

D’après Pierre Marsein, secrétaire général de l’Union départementale de la CGT, ce sont environ 500 personnes qui ont remonté le boulevard du Breuil, de la place Cadelade jusqu’à la préfecture, ce mardi matin. Si la manifestation a été initiée par ce syndicat, d’autres tels que FO ou encore le FSU, ont contribué à grossir les troupes.

Source de l'article : édition en ligne du 24/09/2019

Mobilisés contre la réforme des retraites [L'Eveil]

Cette mobilisation était organisée par la CGT avec le soutien d'autres syndicats et de Gilets Jaunes.

Source de l'article : édition papier du 25/09/2019

Le Puy : 500 personnes pour défendre "le meilleur système de retraites au monde" [Zoomdici]

On remarquait d'ailleurs dans les rangs des manifestants des grévistes aussi bien du secteur public que privé, avec Michelin ou l'hôpital Emile Roux par exemple.

Source de l'article : Edition en ligne du 24/09/2019