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La CGT Intérieur dénonce avec constance depuis 3 ans le mal-être des agent.es au sein de la préfecture de la Haute-Loire et les pressions exercées sur ses représentants syndicaux. Un nouveau préfet a été nomné jeudi 13 juillet. La fin d'une dérive managériale et des discriminations dont la presse se fait longuement l'écho ?

Au Puy-en-Velay, guerre des tranchées à la préfecture [Enquête Mediapart]

Pendant trois ans, la CGT a dénoncé auprès du préfet de Haute-Loire un mal-être au travail, un management problématique et des pressions sur sa représentante. Plaintes croisées, pétition, audit assassin, courriers de plus en plus virulents… L’affrontement s’achève parce que le préfet quitte son poste.

[Extraits] « mal-être au travail », se caractérisant notamment par « une réorganisation des services sans véritable concertation », « une charge de travail qui ne cesse de s’alourdir », « du travail dans l’urgence », « une réticence à voir les agents en télétravail ». « Aujourd’hui, les préfectures ne fonctionnent qu’au moyen de contrats courts qui précarisent leurs titulaires et désorganisent les services »

« Depuis plusieurs mois, voire années maintenant, au sein de la préfecture de Haute-Loire, le syndicat CGT Intérieur 43 fait l’objet d’obstructions syndicales accompagnées de pressions répétées, notamment sur une de ses représentantes », écrivent Céline Verzeletti, membre du bureau confédéral, les dirigeants de la CGT des fonctionnaires de l’État et du ministère de l’intérieur, ainsi que les responsables de l’union départementale (UD) de Haute-Loire et de la section de la préfecture locale. « Au vu de la gravité de cette situation qui perdure, vous comprendrez que le statu quo n’est pas acceptable », insistent-ils.

 « Nous sommes la seule préfecture en France où la CGT est majoritaire. Ce que nous dénonçons, c’est la réalité : il y a un vrai mal-être des agent·es, et, en face, un refus d’entendre qu’il y a un problème », déclare un représentant de la section syndicale.

« Le dialogue social, cela l’ennuie. Culturellement dans les préfectures, il y peu d’opposition syndicale, et il n’a pas tellement envie de s’occuper de ces échanges.»

Gautier Cordeau, membre de l’union départementale CGT

« Les préfets, qui ont beaucoup de choses à gérer, doivent désormais piloter la “fonction ressources humaines” pour tous les agents de la fonction publique d’État, hors Éducation nationale. Ils n’en ont pas le temps, résume Gautier Cordeau. Et puis, auparavant, les DDI dépendaient de plusieurs ministères, avec des responsables qui pouvaient être des contre-pouvoirs. Aujourd’hui, le préfet a tous les pouvoirs dans la main. »

Edition en ligne du 5/08/2023
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Agents en pleurs, chantage, mises au placard… tensions extrêmes à la préfecture [Le progrès]

Une situation en « constante dégradation depuis plusieurs années », selon certains protagonistes, des plaintes déposées pour diffamations et harcèlement, des atteintes à la personne. En cause : le comportement de chefs de service.

[Extraits] [Cela fait plusieurs mois que « radio fonction publique » tourne à plein régime. Plusieurs mois, qu’à demi-mot, les fonctionnaires, aussi bien territoriaux que d’État, évoquent la situation de tension que vivent certains de leurs collègues de la préfecture. Pas de noms, pas de services, mais toujours les mêmes termes : harcèlement, discrimination, mise au placard, mesquineries.

« Les fonctionnaires de maintenant ne sont plus ceux d’il y a une quinzaine d’années. Certes, ils ont la sécurité de l’emploi mais tous sont maintenant à la merci de petits chefs, autoritaires dans le meilleur des cas, despotiques dans le pire. C’est pour ça que vous ne saurez rien de la part des agents. Et de renchérir :

« Cela explique aussi pourquoi la CGT Intérieur réalise un tel score aux élections professionnelles au Puy-en-Velay. Habituellement, on dépasse rarement les 5 %. Là, on est à plus de 60 %. »

Edition en ligne du 28/07/2023
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Préfecture de Haute-Loire : la CGT dénonce souffrance au travail des agents et discrimination syndicale