Blavozy chomage partiel 11 2024

La course effrénée au profit chez Michelin, ce sont des emplois sacrifiés ou des fiches de paye rognées par le recours à l'activité partielle. Avec la CGT, défendons l'emploi ! Rassemblement de soutien aux salariés de Cholet et de Vannes mercredi 13 novembre 13h au siège de Michelin à Clermont-Ferrand.

Revue de presse

Les fermetures de sites chez Michelin inquiètent à l’usine de Blavozy [Le Progrès]

Les fermetures de sites annoncées cette semaine par la direction du groupe Michelin ne concernent pas le site blavozien. En Haute-Loire, la décision inquiète toutefois, à quelques jours d’un arrêt temporaire de la production. [...]

Surcapacité de production dans certaines usines

[...]  À Blavozy, le manufacturier produit des pneus pour le génie civil, un secteur d’activité que le groupe ne mentionne pas dans sa communication.

« Toutes les usines de génie civil ont des baisses de production, observe néanmoins Hervé Bancel. Donc, si ça doit continuer, nous savons qu’il y aura des choix stratégiques. » [...]

« Ce sont des salariés comme nous »

Dans ce contexte, la suppression de 1 254 emplois en Bretagne et en région Pays-de-la-Loire d’ici début 2026 ne vient qu’ajouter de l’incertitude à un quotidien déjà lourd pour les salariés du site de Blavozy.

« Nous savons que nous sommes en difficulté, poursuit Hervé Bancel. C’est pour cela que tout ce qui vient d’être annoncé ne nous rassure pas du tout. Ce qui se passe à Cholet et à Vannes, ça nous touche aussi au Puy. Ce sont des salariés comme nous. Nous avons une grosse pensée pour les salariés qui vont être licenciés et leurs familles. À tout moment ça peut nous tomber dessus. Nous ne voulons pas être alarmistes, mais il faut que les salariés de Blavozy aient cela en tête. Le groupe fait des bénéfices. Ce chapitre économique n’est pas justifié […] Ce que nous demandons, c’est de garder l’employabilité. Tout le monde doit conserver son emploi. On ne peut pas parler de réindustrialisation et sacrifier des emplois. »

Edition en ligne du 6 novembre 2024
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Pourquoi Michelin Blavozy va bientôt devoir stopper sa production pendant plusieurs semaines [L'Eveil]

[...] Face à une baisse des commandes conjoncturelle, [le site Michelin de Blavozy, en Haute-Loire] cessera de produire pendant six semaines, à partir de la mi-novembre. L’inquiétude grandit chez les représentants syndicaux.[...]

« On s’y attendait »

[...] « On s’y attendait, la demande avait été faite en amont. La production est en baisse, il n’y a pas grand-chose de plus à faire. Leur demande de recours à l’activité partielle s’est précisée récemment et a finalement été validée. Ce sont encore six semaines d’inactivité à venir pour les salariés, se désole Hervé Bancel, délégué CGT.

« Ce n’est jamais drôle de perdre de l’argent. Cela l’est encore moins à cette période de l’année. » [...] « Nous savons que c’est conjoncturel et cela nous inquiète d’autant plus. Imaginez 2025 quand on finit déjà 2024 de cette manière.  »

« L’activité partielle revient quasiment chaque année, on la subissait avant, on la subit maintenant et on la subira sans doute plus tard », continue le représentant syndical.

Un salaire maintenu à hauteur de 72 %

Fin septembre, les syndicats réclamaient un salaire maintenu à 100 % en cas de chômage partiel. Ils n’ont pas obtenu gain de cause.

« Michelin est une multinationale qui fait des milliards de bénéfices. 72 % de notre rémunération sera maintenue, on est loin du salaire décent (le 18 avril dernier dans Le Parisien, le PDG de Michelin, Florent Ménégaux, indiquait que le Smic à 1.426,30 € net, n’était pas un salaire « décent », N.D.L.R.). L’entreprise a les moyens de le faire à 100 % », estime Hervé Bancel.

Edition en ligne du 31 octobre 2024
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Fermetures chez Michelin : À Blavozy, l'inquiétude grandit [Zoomdici]

Ce 6 novembre, le ciel s'est assombrit encore davantage pour les salariés français des usines Michelin, suite à l'annonce de plan social, et la fermeture de deux d'entre elles.

Du côté de Blavozy, pas de fermeture définitive, mais six semaines de non-production sont prévues pour la fin 2024 et le début 2025. De quoi accroître l'inquiétude des syndicats, et des salariés altiligériens. [...]

« Il n'y a pas lieu de fermer des usines » Hervé Bancel, délégué CGT de l'usine Michelin de Blavozy

[...] Hervé Bancel se dit en colère :« On prend la nouvelle avec beaucoup de colère et de mépris envers la direction, parce qu'on entend parler de réindustrialisation, mais Michelin, entreprise française du CAC 40, ferme des usines. »

Puis, il poursuit : « On a d'ailleurs une grosse pensée pour tous les salariés et leurs proches concernés dans le Morbihan et le Maine-et-Loire, et nous sommes en réflexion sur des mesures de soutien à leur apporter, pour montrer notre désaccord face à cette politique de désindustrialisation menée par l'entreprise. » « D'un point de vue économique, rien n'indique que les sites qui ferment ne sont pas viables », considère Hervé Bancel, délégué CGT de l'usine Michelin de Blavozy

Pour lui, le problème qui a mené à cette situation pour tant de salariés Michelin, c'est la politique du chiffre menée par la direction de l'entreprise. Il explique en effet que,

« depuis un moment maintenant, Michelin augmente ses prix, et ses marges. On produit de moins en moins de pneus, pour de plus en plus de bénéfices. Alors, on veut bien comprendre que le marché évolue, et que la demande diminue. Mais dans ce cas, il faut que l'on m'explique comment est-ce que l'entreprise réalise plus de deux milliards d'euros de bénéfices. »

Il dénonce ainsi la part des dividendes dans la répartition des revenus de l'entreprise, expliquant que

« on ne veut pas tout leur enlever, mais ils prennent aujourd'hui près de 50 % des bénéfices de l'entreprise. Ce n'est pas rien. Et à côté de ça, on ferme des usines. »

Sur le site altiligérien, c'est d'ailleurs pendant une période de six semaines, du 25 novembre au [5] janvier, que l'usine se trouvera à l'arrêt. Une nouvelle que les syndicats ont appris, malgré la demande il y a près d'un mois d'un droit d'alerte économique, restée selon lui sans réponse.

« Si Michelin devait faire quelque chose pour l'emploi aujourd'hui, je pense qu'il faudrait plutôt essayer de baisser les marges opérationnelles. Des choix stratégiques doivent être faits. »

Selon le délégué syndical, la politique économique de l'entreprise est donc en cause, plus que la conjoncture nationale et internationale. Il considère d'ailleurs que, « depuis un moment, Michelin est très agressif sur les prix, pour conserver une forte marge opérationnelle et gagner le plus d'argent possible. Mais les gens ne sont plus prêts à dépenser autant. »

Il revendique ainsi une meilleure adaptation des usines aux nouvelles demandes du marché, avec parfois des changements de productions, des formations, etc. Dans le but de conserver, à tout prix, les emplois.

« Quand on nous parle de montée en puissance des produits asiatiques sur nos marchés français. En fait, les bus, les camions que l'on voit aujourd'hui n'ont pas des pneus chinois. Ils ont des pneus Michelin, qui ont été fabriqués en Chine. »

Edition en ligne du 7 novembre 2024
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