AFPA

L’agence de formation pour adultes a annoncé un plan national de réorganisation.

 

Saint-Germain-Laprade : l’Afpa va fermer ses portes

Le centre de Saint-Germain-Laprade, ouvert en 1977 sous l’impulsion de Jacques Barrot, va fermer après 40 ans d’existence.

A la rentrée, pour ses journées portes ouvertes, le personnel de l’Afpa (centre de formations professionnelles qualifiantes pour adultes) de Saint-Germain-Laprade, avait tenu à délivrer « un discours positif » aux médias locaux, un message d’espoir, comme une ultime tentative pour « redynamiser l’activité ».

Leur stratégie de communication aura été vaine. Les 28 salariés viennent d’apprendre que l’antenne altiligérienne, la seule de Haute-Loire, allait fermer ses portes aux demandeurs d’emplois. Le 30 juin 2019, après quarante ans d’existence, les premières lettres de licenciement seront adressées aux salariés, selon les organisations syndicales.

Le centre est, comme celui d’Aurillac, dans le collimateur de l’Agence de formation qui a voté, au siège, à Paris, un vaste plan de réorganisation.

« C’est encore pire que ce à quoi nous nous attendions. C’est un plan social drastique et violent ».

Laurent Dufaud (représentant syndical CGT)

Plus de 1.500 suppressions d’emploi au niveau national, 13 centres sur 116 menacés de fermeture dans l’hexagone…

« On a cassé l’outil Afpa »

Le syndicaliste, animateur socioéducatif à l’Afpa de Saint-Germain, est dégoûté. « Deux ans qu’on demande un plan de développement. On est resté sans direction pendant huit mois. Les salariés ont été laissés à l’abandon », déplore-t-il, en pointant du doigt, chiffres à l’appui, « un choix politique. La Région nous a asséchés ». Compétente en matière de formations professionnelles depuis 2010, la collectivité ne finançait plus, selon lui, l’Afpa qu’à hauteur de 480.000 € (pour 2018) contre 17 millions d’€ dix ans plus tôt.

Assemblée générale du personnel

« En 2014, l’Afpa tournait à plein régime avec 250 stagiaires par jour et plus de 1.000 personnes formées chaque année », relate le syndicaliste. De gros investissements avaient été réalisés voilà moins de cinq ans pour le pôle bois du centre ponot (entre 600 et 700.000 €), le seul en Auvergne.[...]

Ophélie Crémillieux
L'Eveil, 22/10/2018 - Lire l'article en intégralité
Crédit photo : archives

Communiqué de presse des Organisations Syndicales représentatives de l’AFPA d’Auvergne (CFDT, CGT et Sud), 19/10/2018 :

Il est simplement scandaleux et honteux, qu’à une époque où notre pays compte plus de 6 millions de demandeurs d’emploi et où il ne se passe pas une semaine sans que l’on parle de l’enjeu de la formation, l’État décide en ce moment même, de supprimer, au niveau national, plus de 1 500 postes et de fermer 38 sites de son premier opérateur de formation professionnelle l’AFPA.

Les élus du Comité Central d’Entreprise hier et le Comité Régional d’Établissement Auvergne ce vendredi 19 octobre, viennent d’apprendre que dans notre région cela se traduirait par la fermeture de 7 sections sur l’Allier, le département qui compte le plus fort taux de chômage d’Auvergne et la fermeture annoncée des sites du Puy-en-Velay, d’Aurillac et de l’antenne de la Direction Régional de Beaumont, ce qui supprime toute présence de l’AFPA dans le Sud Auvergne. Soit un licenciement d’au moins 85 salariés sur les 136 salariés CDI actuellement présents.

Cette situation est inadmissible, incompréhensible, c’est pour cela que L’intersyndicale CFDT, CGT, SUD de l’AFPA d’Auvergne, alerte tous les citoyens et toutes les composantes politiques de notre région afin de tout faire pour sauver le maillage territorial de l’AFPA, qui permet à tous les citoyens de pouvoir accéder à une formation qualifiante de qualité pour un retour à l’emploi proche de 70%."

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