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La casse de l'industrie s'accélère en France. Dans le cadre d'une journée de mobilisation nationale initiée par la CGT, l'Union Départementale 43 a organisé un rassemblement soutenu par la FSU et Solidaires ce jeudi 10 décembre au Puy pour alerter sur les licenciements (VALEO, BOISSY) et les recours à l'activité partielle (MICHELIN) qui se multiplient en Haute-Loire et porter des propositions concrètes pour défendre l'emploi.

La CGT continuera à défendre tous les emplois

Intervention de Pierre Marsein

Aujourd’hui, cette mobilisation a été organisée pour défendre l’emploi et notamment les emplois industriels. Devant une stratégie financière des directions d’entreprise, nous sommes dans l’obligation d’organiser la riposte. Le capitalisme, accompagné par la macronie, est en train de détruire l’industrie en France. La recherche de rentabilité à court terme est une menace pour les emplois et l’avenir des sites industriels, essentiels pour un aménagement du territoire.

La désindustrialisation produit des ravages. Tout d’abord des ravages sociaux avec la destruction d’emplois directs et indirects, mais aussi des ravages territoriaux avec la désertification impactant tout le tissu économique et les services publics. Ensuite des ravages environnementaux avec l’exportation de nos productions vers des pays aux règlementations environnementales de faibles niveaux, voire inexistantes. Enfin des ravages pour la souveraineté de notre pays qui voit lui échapper de nouveaux pans de ses capacités productives.

Il est évident que nous devons dénoncer ces pratiques. Surtout que les grandes entreprises nous coûtent un pognon de dingue. Depuis les années 90,  le montant total des aides publiques aux entreprises est passé de 30 milliards à 175 milliards par an !

A tel point que l’on peut se demander s’ils ne sont pas devenus addictes, il est peut-être temps de leur faire suivre une cure de désintoxication. Nous préconisons même qu’il y ait un suivi et un contrôle pour éviter toute rechute.

Dans un contexte où les entreprises s’enrichissent toujours plus, les vagues de suppressions d’emplois dans l’industrie se multiplient et impactent durement la France.

La Haute-Loire est malheureusement concernée. Alors que beaucoup d’entreprises ont recours à de l’activité partielle, SNOP, DPE, Watts, ou encore Michelin, d’autres licencient comme chez Boissy chaussures dernière entreprise de fabrication de chaussures d’Auvergne, ou Valéo.

La CGT refuse et s’oppose aux licenciements boursiers, comme chez Valéo ou Michelin (avec la fermeture de sites en France) alors que Michelin a touché des millions d’aides publiques et versé des milliards à ses actionnaires. La CGT continuera à défendre tous les emplois.

Nous sommes à l’aube d’une récession d’ampleur comme nous l’avons connu dans les années 80, qui a eu comme conséquences le chômage de masse et la disparition de pans entiers d’industries. La prise de conscience par toute l’organisation impose que la CGT affine d’autres propositions pour établir un plan d’urgence pour l’industrie.

Nous ne sommes pas là pour négocier les primes de départ, mais pour défendre les emplois, le savoir-faire. Cette journée n’est pas une fin en soi, mais un début de mobilisation que nous serons amenés à reproduire dans les prochaines semaines.

10/12/2024

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Revue de presse :

Michelin, Valéo, Boissy... Les ravages de la désindustrialisation dans ces entreprises de Haute-Loire [L'Eveil]

Edition en ligne du 12/12/2024
Source intégrale de l'article

Valéo, Michelin… Manifestation pour l’emploi et l’industrie en Haute-Loire [Zoomdici]

Edition en ligne du 12/12/2024
Source intégrale de l'article

Industrie : de vives inquiétudes face à la vague de suppressions d'emplois [Le Progrès]

Edition en ligne du 13/12/2024
Source intégrale de l'article

Intervention Valéo St Florine 12 12 24 page 0001

 

12 décembre 2024

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